dimanche 24 décembre 2006

j'ai testé pour vous...

... le magasin du stade Jean Bouin, un soir de match (de rugby), où j'accompagnais quelques amis fans à la recherche DU nouveau maillot du stade français, celui là, là, juste là, avec des lis roses (vachement viril)

Qui y rencontre-t-on dans ce fameux magasin ?

Tout d'abord, les seules personnes normales de la zone sont les vendeuses et vendeurs : ce sont les seuls à ne pas se balader avec toutes sortes d'accessoires in-dis-pen-sables au déroulement d'un matche de Ligue 1.
A savoir : écharpe colorées, chapeaux pointus et bonnets colorés, moufles, pantalon de ski rouge pour supporter le froid hivernal au coeur de Paris, quelques bières (une par personne...en comptant les enfants), drapeaux roses-avec-éclairs-bleus-entourés-de-rouge de tailles variables allant du petit drapelet à la housse pour matelas 3 places, etc.

La population, en majorité caucasienne, présente de façon globale une taille moyenne supérieure à la moyenne nationale, tout en se composant sensiblement de la même proportion homme-femme-enfant-grands-parents.
Un public familial renforcé, quoi.

Autre aspect incontournable et passionnant : les hommes entre 6 et 82 ans ont tendance à se balader avec une petite flamme farouche dans les yeux, épaules rejetées en arrière, et port de tête royal.

Au bout d'un certain temps, étrangement, je me suis surprise à lorgner les oreilles de tous les êtres masculins en présence (homme-enfant-grand-père).
Car, et souviens-t-en petite : "de la même manière que les éléphants d'Asie sont reconnaissables à leurs oreilles (entre autre. Je préciserai si vous le souhaitez dans un post suivant), c'est ainsi qu'on reconnait les rugbymens", puisque dans ce métier "à vaincre sans oto-métamorphisme, on triomphe sans gloire". (A noter que le degré de déformation des oreilles donne une indication sur le tableau de chasse de l'individu observé)

vendredi 22 décembre 2006

différence de point de vue

Affres d'une géographe perdue au milieu de biologistes écologues :

lorsque votre serviteuse voit un piaf maigrelet,
son collègue lance : "tiens!! une galinette cendrée!"




Vu dans la rue, perchée sur mon vélo, au soleil et dans le froid, temps idéal : le chien le plus énorme qu'il ne m'ait jamais été donné de voir ;

Entendu dans la rue, perchée sur mon vélo, au soleil et dans le froid, temps idéal, un demi mètre plus loin : "Basile, viens ici".

délai

Le Cid, de Corneille

acte III, scène 4


Chimène : Je me meurs.

Rodrigue : Un instant.

lundi 18 décembre 2006

concurrence

je suis navrée
j'avais promis d'arrêter les fleuves
mais voici la démonstration qu'il existe une multitude de talents inconnus et admirables

voici l'aventure d'une amie très chère, retranscrite à l'intention d'un des ses amis plus cher encore, qu'elle vouvoie (allez savoir pourquoi) (un jour ils se sont dit : "on se vouvoie ?")

savourez

re-PS : c'est pareil, si vous êtes pressés, remettez à une autre fois ... comme le WE prochain



A (...) MAGDALENI CUNCTATORI S.D.

20h30 En arrière-fond ma mère suit les JO d'hiver; excusez à l'avance les possibles interpolations avec les exploits de nos snow-boarders. Il n'y a rien d'excitant comme de se replonger dans la vie de province, son journal télévisé, ses rideaux tirés, cette sensation ineffable de se trouver au coeur des événements... Vous ignorez ça, prostré que vous êtes sur votre lit de douleur, en communication directe avec Dieu... Zut, j'ai failli flanquer un coup de pied au caniche. Des instincts, comme ça.

J'ai horriblement envie de vous faire un petit compte-rendu de notre Cave aux Boulets. Il y manquera un peu de sel, puisque vous n'avez pas nos photos de courtisanes libidineuses; mais enfin, je vous fait confiance pour tout imaginer.

Première information inintéressante, inattendue et indésirable: un quidam a rédigé un bouquin intitulé La Conjuration contre les Carpes: Comment la Convention Nationale a fait de ce paisible animal des étangs l'emblème du parti contre-révolutionnaire, et comment les édits de Frimaire ont asséché les étendues lacustres de la Basse-Bourgogne, pour accomplir un pernicieux dessein.
(Je romance à peine) (C'est à quoi nous avons employé notre samedi après-midi)

Munie de ces précieux renseignements, Mlle P. et moi-même échouons dans une gargote immonde de la rue Machin - c'est qu'à 17h30, voyez-vous, j'ai une envie atroce de sandwich aux épinards. Je traîne la pauvrette chez moi sous prétexte de récupérer ma robe de prostituée de Babylone, et, c'est le drame; plat de pâtes monstrueux; nous controns l'anémie; mais la danseuse du Caveau de la Huchette, objet de notre étude, se trouve singulièrement mal armée pour les triple pirouettes voltigeantes.

Vous vous rendez compte, je suppose, que vous entrez dans de honteux secrets.

LA CAVE AUX BOULETS

Essai de métaphysique sociale destinée aux danseuses débutantes, chastes et inaverties

Etape I: les restaurants grecs de la rue de la Huchette.

La danseuse tâchera d'ôter prestement les débris de céramique de son corsage - ne donnons point au danseur l'occasion d'aller y fourrager, il saura bien la trouver tout seul.
(Ciel, je suis en verve)

Etape II: maîtrise des acquis fondamentaux :

savoir lire d'un coup d'oeil la composition de la population réunie ce soir.

L'ouvreur a l'air dépressif: comprendre Trois mémés dansent le tango;

le barman (lexique Ignace) vous accueille d'un "Salut les jeunes! on vient faire la fête? je vous inviterai tout à l'heure!" : comprendre "C'est la misère; mes pauvres minettes, vous allez vous faire ch...";

le mec du vestiaire (lexique L'inconnu Réconfortant) vous jette mollement: "Vous ne changez pas de chaussures ce soir?" comprendre "Il y a une ambiance de feu; tu vas te ruiner les arpions".


Passons maintenant au cas d'espèce - c'est-à-dire, pour la postérité, le 5 février 2006, aux alentours de 23h00.
Attention! Certains dialogues, fidèlement retranscrits, peuvent se révéler gerbatifs.

La danseuse A (moi-même, pour son malheur) ôte son manteau d'un geste ample et secoue sa chevelure de feu au nez de l'Inconnu Réconfortant.
Dans son dos, une voix: "C'est fini?"

TROUBLE. Quelque chose est fini.
1. ma dissert de philo.
2 mes années d'insouciance
3. la révolution d'Uranus autour du Soleil
4. (probabilité maximale) la soirée

Danseuse A, aimable: "Oh non, nous venons juste de commencer..."
La voix reprend et s'enhardit: "Vous avez fini de vous déshabiller?..."

Première rencontre fondamentale: le Septuagénaire Tortionnaire.

L'Inconnu Réconfortant, mou: "Oh, vous savez, il y a vingt-cinq ans que je le connais..."

La danseuse B est aussitôt prise en main par le Septuagénaire Tortionnaire - voici le bonhomme en action.
Chez lui, le délire concupiscent est purement verbal: 1 mètre 22 dans ses bons jours, le cheveu rare et vibratile; sa chemise à rayures le rend facilement repérable, y compris les soirs de fort embrumement tabagique.
Surtout, les progrès de la maladie de Parkinson en font une proie facile pour la danseuse énergique.

Situation type: assommée par l'ennui, vous répétez mécaniquement une passe qu'il affectionne: vous le propulsez dans la contrebasse.

La danseuse A, pendant ce temps, cherche à s'occuper.
Ses mines aguicheuses n'émeuvent personne - quoique! voilà-t-il pas qu'un alcoolique en chemise épinard se dresse sur son chemin!

Conversation (traduite de l'anglais)

Danseuse A: ... Vous êtes sûr que vous savez danser?
Bonhomme: Pas du tout.
D. A: ... (je le sens trop)
B, enthousiaste: Devinez d'où je viens!
D. A: A vue de nez, pas d'Angleterre.
B: Si je vous dis que c'est près de la mer Baltique?
D. A: ...
B. faussement taquin: Attention, ce n'est pas l'Allemagne!
D. A: ...
B.: ... (sourire béat)
D. A: Du Danem...
B.: Et oui, je suis Polonais!... Mais je ne suis pas plombier!
D. A: Ah...

(Sentiment diffus de l'absurdité de la vie humaine)

B.: Devinez dans quoi je travaille!
D. A, vaguement impatientée: I'm not so fond of riddles...
B., hystérique: C'est quoi votre marque de portable?!!!
D. A: ... (ce type est dangereux)
B: Eh oui, je suis chez Nokia! Peut-être que vous ne connaissez pas cela en France. J'aimerais beaucoup vous emmener en Pologne pour que vous m'appreniez à danser. Mon ami (gros plan sur un ivrogne échevelé) vous aime beaucoup aussi. Vous êtes majeure?
D. A: (version soft) Je vais plutôt aller danser avec un professionnel...

Danseuse A et danseuse B vont noyer leur dépit dans le sirop de menthe. En bas, on se frite la gueule. (Flaques de sang sur la piste) Elles redescendent.
Introduction d'un nouveau personnage, ô combien exceptionnel admirable enchanteur: Blondinet.
Blondinet n'est pas un nouveau venu. La danseuse A (décembre 2004) a eu avec lui une Conversation, d'où il est ressorti qu'elle devait se délurer un peu plus. Elle en a pris note.

Blondinet, aussi longtemps qu'il ne parle pas, est presque charismatique: sourire pervers, nez crochu; vissé sur la balustrade; allure décontractée.
Face à ce débordement de violence, Blondinet incarne la stabilité, l'ordre et la réprobation. Il descend de sa balustrade pour souligner la gravité de l'heure, et faire nettoyer la piste en vitesse.

La danseuse A meurt d'ennui: elle suit Blondinet dans l'arrière-salle.

Conversation

D. A: ...
Blondinet: Toujours aussi tendue, hein... tu as peur?
D. A: Ouais. (Ricane)
Blondinet: On va essayer une nouvelle figure. (Il la jette au sol)
D. A: Ecoute, mon poulet, je préfère le rock académique.
Blondinet, paternel: Mais tu sais, le rock, c'est la danse de la sensualité...
D. A, s'étouffe: Et le Caveau de la Huchette, c'est vraiment le rendez-vous des désespérés de la nuit.
Blondinet: J'ai l'air d'un désespéré de la nuit?...
D. A: Je ne tiens pas des propos absurdes à des inconnus à deux heures du matin.
Blondinet, à peine ébranlé: Du calme; ce n'est pas parce que tu danses avec un mec une fois que tu es censée coucher avec lui tout de suite.
(La précision est d'importance)

Mon compte-rendu s'achèvera là; je n'ai voulu vous donner qu'un modeste aperçu de notre misère.

Vous ne couperez pas par contre à la chasse à courre nivernaise; j'espère pour vous que la nuit est longue et qu'on vous laisse user d'Internet à volonté. Pardonnez ma prolixité.

Ce qui est prévu: A., qui n'est plus danseuse, doit assister à une chasse au chevreuil en forêt de T. On lui prêtera pour ce faire un vélo, et elle sera au coeur de l'action.

Ce qui s'est vraiment passé :

Mlle A. se demande bien ce qu'elle fout dans la forêt de T.
Elle a troqué ses frusques de rockeuse désinhibée pour un ensemble vieux jean/pull à grosses mailles - le pur délire.

Présentée à H. de la C., elle dissimule ses vieilles grolles derrière un brin d'herbe (ici, le jabot de dentelles est de rigueur. On course le chevreuil dans le linge de ses ancêtres)

A propos de chevreuil, à quoi cela ressemble-t-y cette bête-là?
A. se figure un truc cornu, de taille indéterminée, et qui (contamination sémantique du phonème -euil, présent dans cercueil et écueil) promène en forêt de T. une mine de dandy poitrinaire.

C'est parti pour le chevreuil.

Détaillons les forces en présence:

1/ le chevreuil (poitrinaire)
2/ l'équipage des P., id est dix chevaux, vingt-six chiens (genre pas caniches), les P. dont Mlle N. en jabot de dentelle, six cors de chasse, trois vélos, et une vingtaine de nouilles en Land Rover.

A., c'est bon à savoir, n'est pas écolo, et elle a très envie de voir
1/ le chevreuil et
2/ les vingt-six chiens, les cors de chasse et les Land Rover dans un face-à-face mortel.

Le vélo arrive.

Trouble.

"Je ne peux pas l'enfourcher, votre mécanique! La selle m'arrive au niveau des narines! Le chevreuil va se foutre de moi!"
T. (nous sommes en province): "Pédalez debout"

Allons-y donc pour courser le chevreuil. La chasse a détalé depuis un moment -
A. avale trois cents mètres de terre détrempée: il se forme comme un doute dans son esprit.

"Ecoutez, votre bestiole, je ne l'attraperai jamais si je dois déblayer toute la boue du bois de T. à chaque coup de pédale"
(A. se suppose encore une pièce maîtresse du dispositif; le chevreuil, à vrai dire, se fout pas mal de la marque de son vélo)

T., une dure à cuire, se saisit de la première Land Rover qui passe et y enfourne A. d'un coup de tatane.

Entretemps, dans le lointain: on sonne l'hallali.

A.: "C'est qui, l'andouille qui s'époumone? Il va faire peur au chevreuil!"

D. de la C. : "Ils l'ont pris."

A: "Ils ont pris quoi?"

D. de la C. : "Le chevreuil"

A.: "Ah bon."


Vingt minutes d'émotion cynétique intense.
D. de la C. se fait pédagogue : "Ils ont attaqué de nouveau - cette fois c'est un [brocart] - il a coupé la ligne au rond du Pendu - c'est Ploum qui a sonné la vue, mais il a dû piboler trois fois, parce que ce n'est pas avec les poumons qu'il a..."

A. acquiesce gravement.

D.'s boyfriend, le ravissant O. P., entend prendre sa part des événements.
A chaque information nouvelle - "Il s'est tapé près des Etangs Cocus!" - il dévisse le volant de sa Land Rover, remonte les lignes de la forêt de T. au son des encouragements féminins, s'encastre entre deux chênes millénaires, escalade sa portière et guette le chevreuil.

A. saisit vaguement qu'on attend d'elle une attitude pareille d'interrogation du feuillage. Les dents dans le dossier du conducteur, perclue d'angoisse, elle écoute.

Une heure et demie passe.

Les dents ont un peu relâché leur étreinte sur la housse de la Land Rover.

Le chevreuil, créature incorporelle, a déjà sauté les deux-tiers des lignes du bois de T. sans que les de la C. soient fichus de se trouver une seule fois au bon endroit pour piboler un coup.

A. s'assoupit en mâchouillant des lambeaux du revêtement synthétique.

"... dix sangliers juste à la lisière"
-"Gueuh?"
- "T'as manqué dix sangliers; c'est dommage, parce que vu comme c'est parti, on va ne va pas voir grand-chose aujourd'hui".

A. comprend que la situation lui échappe.
La Land Rover part explorer une cour de ferme, manque aplatir un chien et trois promeneurs, guette la pibole, revient à la lisière aux sangliers; pour apprendre que le chevreuil, créature malicieuse, s'est tapé dans les fourrés tout le temps que nous avons disserté sur les moeurs porcines avec le garde-chasse.
D. de la C., amère: "Il a dû bien rigoler"


Il est dix-sept heures. On n'y croit plus.
La Land Rover remonte toujours les lignes, mais elle a perdu son allant - c'est que le bestiau a dû débûcher.
A., a qui l'ennui a ôté le sens de la langue française, se figure que des bonshommes sont appointés, en divers endroits du bois de T., pour ramasser des bûches en bordure des chemins et les balancer à la tête du chevreuil alors qu'il tente de couper la ligne.
A. admire beaucoup cette technique, qui, ce lui semble, aurait pu épargner beaucoup de peines à tout le monde.

D. de la C., à son habitude, décrypte: (d'un geste ample, désignant les plaines de l'A.) "Eh voilà, il est sorti du bois! (dé-bûcher; hin hin) Il a tout ça pour lui, le chevreuil! Il fait ce qu'il veut, le chevreuil!"

A. suggère qu'on rentre se coucher.

Il y a toujours le bestiau du début à se mettre sous la dent. Littéralement sous la dent, quoiqu' A. comprenne bien vite qu'on n'entend pas l'associer à la dégustation.
Dans l'obscurité elle tente de deviner à quoi que ça ressemble, un chevreuil - les chiens, qui s'arrêtent peu aux considérations pédagogiques, lui en offrent la version puzzle.

Conclusion: la chasse à courre, un loisir nature.

Selon mes estimations, vous devrez avoir achevé ce mail aux alentours l'an 2062 - vous supporterez, sans doute, que je m'arrête là.
Adieu donc,

P.

vendredi 15 décembre 2006

en voilà un autre !!

et encore un petit mail
pour passer le WE + la semaine prochaine
ça doit dater de ces vacances estivales dernières : où j'attendais les convocations de concours pour savoir où passer mon master cette année
j'avais le projet de faire le tour de l'Ecosse en train (Interrail)
Ô blague, Ô ridicule



à tous les petits malins, comme moi, qui pensaient, comme moi, que je partais ce matin à la conquête du royaume uni figurez vous que la reine des plans foireux (moi) a eu un coup de chance dans sa malchance

c'est à dire plus précisement qu'hier en me levant, telle une lourde moule, je vais chercher le courrier, rêvant dans l'ascenseur que le lendemain à la même heure je serai dejà à Edinburgh à boire de la bière

bon
j'ouvre la boîte à courriers et qu'est ce que je trouve : 3 lettres rien que pour moi :

une de la banque ,commd'hab, et 2 avec mon écriture dessus

comme je ne m'écris jamais à moi même, j'en conclus hop! que ce sont mes chers masters qui daignent me répondre ce qu'il va en advenir de moi l'année prochaine

j'ouvre febrile, maman perchée sur l'épaule

et voilà que les deux me convoquent le même jour, évidement, au beau milieu de mon formidable voyage dans les landes écossaises

à ce moment là ma tension arterielle fait un petit bond d'approximativement 8G

du coup je me précipite à la SNCF en priant sainte Rita que ces p..de billets soient échangeables-remboursables-ya-pas-de-probleme-ma-p'tite-demoiselle

je vous jure que j'ai failli vomir d'énervement

alors évidemment devant moi y avait LA-petite-vieille-sourde-qui-ne-comprends-rien-à-rien-et-prend-10 000-billets, + les 2 djeun's qui cherchaient absolument les moins chers prix et qui ont fait fouiner la dadamz du comptoir jusqu'à ce qu'elle trouve du 50%

mais bon je cesse de critiquer parce que j'ai dû rester plus de 20 minutes au comptoir

et oui : parce que ces "ligb zitrg :yt(_moçà ..." de billets n'étaient pas remboursables ou échangeables ou rien du tout!!!!!!!!!!!

mais je ne sais pas ce qui s'est passé : la nana m'a reconnue, a du voir que j'étais dans un sale état, a du pressentir que j'allais me jeter à ses genoux,
ou alors j'ai du paraître intraitable, autoritaire, fine organisatrice

à ce propos je remercie ma maman qui s'est abstenue, malré un long bon regard bien appuyé genre "je te l'avais dit", de me dire que oui : quand on postule dans des masters on ne part pas en vacances avant que la gentille secretaire ne t'ai libérée de tes chaînes!!!!

la gentille préposée à la SNCF a réussi à frauder et à me changer tout ce bordel en un magnifique aller retour à Lyon+ Paris-Londres (parce que quand même j'avais promis à un certain ami de me pointer) ...
que je filerai aujourd'hui changer (elle va se cacher sous son bureau quand elle me verra arriver la dame préposée à la SNCF) en un aller à Pau+Pau-Lyon+Lyon-Paris-Londres


donc c'est avec un sentiment pluritigé (=mitigé en plus que 2) entre victoire-décéption-soulagement-expectative, qu'au lieu de partir gambader dans les landes avec des mecs en kilt, je pars passer des écrits et des oraux à Pau et Lyon

dire que depuis 10 jours j'ai vidé ma chambre : maintenant il faut que je ressorte mes cours enfouis dans des cartons anonymes ...

toujours pareil
beuh

reminiscences du passé et cours de swing

voilà un de ces mails archi blogables
ça doit dater de quelques mois
à la vôtre!!




bon
y en a , et évidemment ils se reconnaitront, qui vont dire que ça n'arrive qu'à moi :
l'écran du splendide ordinateur affiche la fenêtre à 45° vers la gauche (j'en ai marre de passer pour une debile), et je me devisse les cervicales pour vos zygomatiques

où en etais je de mes précédentes aventures ?

ah : côté exotisme !! à Angers : y a la salsa!!
parceque inconvenient à Angers : on n'y danse pas le swing!!!
certains sauront que c'est catastrophique

un splendide camerounais qui m'a dit hier :
"tu danses comme une marseillaise"
... ?
bon
...
le fait est

bien que je ne sache pas si c'est un compliment

Mais parlons plus sérieusement, parlons : bebop !!!!!!!
car oui je suis allée danser ce WE à Pèèèèriiis

et j'ai compris hier soir d'où tex avery tirait son inspitration (tiens c'est rigolo : je voulais ecrire "inspiration" mais finalement : "inspitration" résume bien le concept) ...(la puissance du cerveau humain ... ) (l'invention instantannée et inconsciente, les "3 z'I", pfiou...)

bref

j'ai vu danser l'incarnation de ce que vous pourriez vous imaginer figurant dans un de ces dessins animés où un couple danse : des passes-emberlificotage, des mimiques profondes et gargantuesques, des mouvements tout en chewing-gum, un mec plus magnétique tu meurs, et une nana aux anges qui ne le lâche pas une seconde des yeux, sauf, à regrets, quand il l'envoie tourner en regardant sous ses semelles (ça fait partie des mouvements chewing gum), sans la regarder, et en battant la mesure avec la main droite derrière son dos

alors après ça évidemment on applaudit autant l'orchestre que le couple qui fait semblant de ne rien entendre et va vitevite se rasseoir, et éponger les quelques litres qui leur sont sortis des pores en 8 minutes de danse

perso je ne pensais pas danser puisqu'un goujat avait voulu jouer au contorsionniste avec ma colonne vertebrale la veille
(je précise que dans le milieu c'est une honte infâme que de blesser une danseuse aussi insupportable soit elle : le danseur devient la lie de l'humanité et se doit de courir penaud lui chercher un verre (si possible payant) avant que la nana n'aille le dénoncer à l'ouvreur pour qu'il le gicle...
j'exagère un peu, pour la qualité du récit, mais dans l'esprit c'est carrément ça!!)

mais évidemment quand j'ai commencé à me tremousser sur ma petite banquette rouge carmin (attention : dans ce milieu là : trémousser = "INVITEZ MOI!!!!!!!!"), j'ai pas fais gaffe, j'aurais du me contrôler et donc ben évidemment je me suis retrouvée à swinguer sur la piste avec la première bonne âme venue (en l'occurence un petit pépé tout ridé)

humhum
(je précise que dans ce milieu les pépés sont souvent très agréables à danser et fort sympathiques....si ce n'est l'odeur...mais pas tous)

bref
et à partir de là je ne me suis pas beaucoup rassise...

autre aspect de ce milieu passionnant qu'est le swing :

quand une fille arrive dans une salle où ça danse, personne n'est censé savoir qu'elle sait danser, et donc pour ne pas prendre de risques on ne l'invite SURTOUT PAS!!!

la tactique consiste soit à emmener un copain qui sait danser et montrera à tous les mâles en présence que la demoiselle est "utilisable"... (allez on va dire "invitable" ça fait moins chambre à air), après quoi le copain en question peut aller se rhabiller : sa part de boulot est abattue.

Mais ça ne suffit pas toujours!! car évidemment la donzelle ne rêve que d'une chose c'est de danser avec CELUI LA, celui qui frime au milieu de la piste avec au bras forcément une terne admiratrice.

Or ce genre de type n'invite souvent que les danseuses qu'ils connait dejà depuis au moins....allez un an!!
donc il faut déployer tous ses talents en dansant avec d'autres qui sont donc réjouis et te réinvitent , ne te laissant aucun créneau pour l'Autre.

Alors la soirée s'écoule, tu finis par être naze, tu t'assois, et à un moment le frimeur s'en va au bras de sa terne admiratrice, et te dis au revoir avec un charmant sourire ....

quel crétin!!!!!!!!!

mais j'imagine que les hommes ont de semblables problèmes :
si ça se trouve la tendre admiratrice est une tortionaire monstre qui le foudroie à chaque impair!!???

le plains-je ?
le plaignez vous ?
non
bien sûr que non
je me disais bien aussi

voilà tout ça est tellement burlesque que je ne me lasse pas !!!

jeudi 14 décembre 2006

cuisine et délinquance

vous vous en souvenez,
vous le savez,
tout le monde le sait,
on n'y échappe jamais,
personne

quand on emménage, au début, on se fait des petits plats, on fait la vaisselle, on passe l'aspirateur, on sort les poubelles, on va chercher le pain le matin en se levant, on regarde les dates de péremption, on range les factures, etc...

4 mois ont passés
et hier : je me suis regardée

j'enlève toujours mes chaussures en rentrant (et je les balance contre le mur),
je sors toujours les poubelles (sur le palier, elles attendront bien au frais qu'un ange passe),
je me fait toujours des petits plats (à base d'oignons et de lardons),
je regarde toujours les dates de péremption (avec un mois de retard en ce qui concerne ma crème fraîche épaisse),
je fais toujours la vaisselle (après avoir utilisé 3 fois la même assiette, et dès que le rapport volume/consommation en eau devient interessant),
je mets toujours les nouilles au frigo (avec la passoire)

et puis quelques obligations aussi :

ouvrir la fenêtre dès que je fais bouillir de l'eau (sous peine de faire gondoler le papier peint, mes papiers, et le plaqué du placard à vaisselle astucieusement placé par le propriétaire juste au-dessus des plaques chauffantes)
Or on a beau dire "douceur angevine" , il commence à faire un peu froid dehors ...



Et je ne vous parle même pas de la logistique qu'il a fallu élaborer pour faire la lessive.
Oui, car étant écolo, j'essaye d'y aller mollo sur la flotte. Le problème c'est que je n'ai qu'une baignoire, sans possibilité d'y installer de douche puisque, toujours astucieusement, ce con de proprio n'a carrelé qu'à hauteur de 1mètre, et pas moyen d'installer de rideau. Donc douche : niet.
Alors, dans l'ordre :

boucher la baignoire
penché au-dessus, se laver les cheveux
rentrer dans la baignoire, la tête couverte de mousse
se laver normalement
se rincer en faisant gaffe à pas asperger le mur, étant donné que le pommeau de douche a une nature tendance épileptique
sortir de la baignoire, enfiler le peignoire
penché au-dessus de la baignoire, se rincer les cheveux
rajouter dans la flotte un peu de lessive en poudre
faire la petite lessive, puis la grosse (maman rassure toi : la voisine me prête sa machine pour la très grosse)
rincer dans le lavabo,
essorer,
suspendre à l'ingénieux système fixé précairement au vasisdas (en espérant que ça sèche assez vite pour avoir des petites culottes propres et sèches le lendemain, puisqu'évidemment vous vous y êtes pris trop tard)
avant de vider l'eau, y laver éventuellement la vaisselle bien crade (donc avoir prévu de cuisiner quelque chose qui accroche bien à la poële avant de prendre son bain)
vider l'eau tout en passant l'éponge dans la baignoire
se sécher les cheveux
enfiler son pyjama kangourou
se réfugier dans son lit glacé (ben oui : vous devez ouvrir la fenêtre dès votre sortie de la salle de bain)
pleurer sur la misère du monde
essayer de s'endormir
se relever pour enlever la pile du réveil qui fait TIC TAC TIC TAC
organiser une rencontre douloureuse entre votre orteil et le mobilier
retourner dormir le plus vite possible

une blonde sur la plage : bis

réminiscence du passé : re-publication d'un mail savoureux qui meritait sa place au panthéon des pires

mes amis

me voili t'y pas de retour d'une folle aventure dans la banlieue de boulogne sur mer : plus precisemment (et soyons precis) à Wimereux, station marine.

De retour de vacances, depart à 6h du matin d'Angers, 5h de route, dont 4 de sieste
(on me demande si je suis malade ou si j'ai une technique pour m'endormir aussi vite en voiture. J'ai reflechi. Voici ma theorie : lorsque j'etais petite nous partions en famille voir la famille, ceci impliquait de trimballer 5 gamins sur 2000km dans un peugeot 505 familiale sans clim en plein mois d'aout. Solution radicale : somnifères glissés subtiilement dans le muesli du matin. D'où conditionnement, et d'où l'explication.)

Bref de retour de vacances, encore toute endormie, nous voila t'on pas embarqués, nous, petite promo de 9, dans 4h de cours.
En fait le rythme s'accélèrera pendant les 6 jours d'après. Jusqu'à l'avant-veille du contrôle où nous nous retrouvâmes dans l'obligation d'apprendre dans les plus courts delais (2 jours, 2 nuits, 1 petit-dej) une centaine de noms scientifico-abscons dans la même veine que :
Ascophyllum nodosum, Cladostephus spongiarus, Patella vulgata, Fucus spiralis, Trebouxiophyceae, ...
et puis je vous l'avoue : essayez donc de saisir ce qui differencie :
Ulva lactuca / compressis / linza / pseudolinza ;
Fucus serratis / spiralis / linéaris ;
Porphyra dioica / nodosum / linearis

serieusement

mais le plus amusant fut d'aller evidemment chercher ces petites bêbêtes :
les crabes sous les cailloux, les polychètes en creusant dans le sable, les algues en les desemberlificotant pendant qu'un chauve savant vous les demêle en s'extasiant par dessus votre épaule courbaturée,
et ...notamment un ver...de 4 mètres de long!!!!!!!!!!
(j'avoue cependant qu'on a tiré dessus jusqu'à ce que ça pète : le coquin s'etait caché sous une frêle dalle en béton de l'ère napoléonienne (la digue de Boulogne est facinante), on en tire une extrêmité et de plus en plus éberlués on le voit s'étendre, s'étendre!!! et la pauvre enfant (ce n'etait pas moi) a soudain vu l'individu céder et attérir au creux de sa main sous la forme d'un petit tas de chair rose et tremblotante, entremêlée d'algues et de crabes parasites.

autant vous dire que j'ai cru defaillir, avec le hurlement qui convenait)

ah oui : avant de conclure (il faut que je parte faire des courses pour notre beuverie bi-mensuelle promotionnelle) : laissez moi vous detailler la technique attrape-crabe

certains comme mon papa ne trouverons que peu d'interêt technique dans cette affaire mais ça le fera bien rire et lui donnera une occasion de me taquiner (erk erk),
pour les citadins comme moi, ceux qu'etaient trop petits et voyaient faire leur grand frère tout fiérot, sans oser, et n'ont donc jamais testé : soyez attentifs

tout d'abord, levé à 6h du matin pour la marée basse, bottes, ciré, pas de gants et si possible quelque chose dans le ventre (au cas où)

puis se designer d'office le caillou volontaire pour etre retourné

le retourner le plus vite possible, sans laisser le temps à la myriade d'horribles petites bestioles d'en dessous de filer, preferentiellement vers vos gambettes, en vue d'y grimper puis de vous bouffer de l'intérieur avant de vous crever les yeux

tourner autour du caillou sans le lacher pour fuir les petites bestioles blondivores

repérer l'auguste crabe, prince des océans qui n'a pas daigné bouger un arpion alors que son ecosystème entier viens d'etre bouleversé et qu'un immense vertébré anthropomorphe jaune et blond le zieute et le convoite (bien malgré lui)

si vous avez de la chance c'est un crave vert ou un tourteau
si vous n'en avez pas c'est une etrille : extrêmement combatives ces élégantes créatures n'hesitent pas à vous poursuivre sur la digue napoléonienne où vous courrez vous refugier sous pretexte d'aller y admirer la brume (j'ai une photo à l'appui)

bon une fois que c'est fait tendre un index serein et néamoins determiné, tendu, vers le dos du crabe fatigué par sa course folle et ...

appuyer

pas trop fort au risque d'entendre "scrouitch*pet", mais assez au risque de le chatouiller

puis ecarter les deux doigts adjacents de l'index (souviens pas comment y s'appellent : pouce et ..majeur : ah bé si je me souviens), et faire guilili sous les aisselles à cette horripillante créature qui ne vous donne en rien l'envie de rire sinon nerveusement

serrer des 2 doigts

soulever triomphalement

remettre le caillou à sa place d'origine (geste ecologique) : pas trop vite au risque d'écraser les stupides bestiaux qui sont aller se cacher en dessous de la partie encore à terre

amener au savant chauve qui vous attend auprès d'un seau en admirant béatement une algue gluante et maronnasse
et vous entendre dire : "ah ben on en a dejà 3 comme ça, cherche un autre taxon"

lancer au loin

avoir un frisson de dégout, deception, faim... (et oui osons le ) de desespoir

réprimer

repartir

voilà vous savez tous des dangers de l'écologie marine, et je m'en va les oublier dans la tequila

lundi 11 décembre 2006

c'est l'histoire d'un canard sans tête

Oyez oyez!! car voici que déboule triomphant le glorieux récit d'une brigade de poètes sortis tout droit de l'obscurité!!



Vous l'avez attendu, le voici : passage au-dessus d'un nid de mathématiciens.


Pour ceux qui ne suivent pas : je reviens de la soutenance de thèse d'un matheux qui s'avère être un de mes nombreux frères. J'ai pris des notes en pensant à vous, et me suis fait aidée pour l'orthographe et les formulations juteuses par de bien affables et courtois autres matheux pas du tout véxés d'être ainsi auscultés, voir carrément curieux de ce que j'allais pouvoir leur pondre.

Avant de commencer, laissez moi donc leur souhaiter la bienvenue ainsi qu'un énorme merci pour leur soutien éditorial.

Enfin : pour ceux qui sont pressés, repoussez la lecture de ce post à une autre fois. (Si vous voyez ce que je veux dire)








C'est parti.








Commençons par le commencement, c'est à dire : l'arrivée dans la salle du thé, où nous irons rassurer nos estomacs sur la finalité du monde une fois la soutenance soutenue.


J'y croise quelque matheux. Mais, me direz vous, à quels signes vois-je que s'en sont ?


Facile vous repondrai-je : sac à dos de randonneur, look allant de l'écolier à l'informe, et surtout surtout : ce murmure indéfinissable : "si tu prends X1, X2, ..., Xn...courbe multinomiale...gnmeugnemeu"


J'hesite entre effroi et rire.




Mais sinon , attaquons nous au gras du morceau :




Tout d'abord, remarquez le peu de matériel nécéssaire à une soutenance de thèse de maths : pas de Power Point design avec des jingles, pas de laser pour montrer au tableau. En tout et pour tout 5 transparents, une craie (allez, 2), un tableau noir, un pull bâche, et...un cerveau au mieux de sa forme quand même.




Passons.




LE THEOREME DES LAMINATIONS DE PLISSAGE POUR LE TORE PERCE.




Qu'est-ce qu'un tore percé ? Explicitement c'est une bouée de canard sans la tête.

Plus conceptuellement, on peut aussi imaginer que vous jouiez au billard. Transformez ce billard en une taie d'oreiller, de sorte que vous puissiez jouer sur les deux faces. Entourez cette taie d'un ruban comme pour les paquet cadeaux : vous avez un tore percé...enfin je crois.


Enfin de toute façon ça ne nous avance pas tellement.


Ce qui importe c'est que dans ce cadre là "l'appartement à une forme tres bizarre : la ligne d'horizon sur laquelle le plafond rejoint le plancher est fractale". (1er morceaux choisis juteux)











Ce qui implique que [x, y, z] sont des triplets strictement projectifs"



(là dessus j'en entends certains ricaner. Il paraît qu'il a voulu dire : positif. Mouais...au point où nous en sommes) (...) (quoique positif est un mot que je comprend )




Après ce lapsus, "le coeur convexe grossit" (oui les maths sont une science tres sentimentale, vous ne vous en êtes jamais aperçu au lycée ? nooooonnn!?)



Puis, les "tétraèdres idéaux s'appliquent au théorème du Folklore, pour devenir homéomorphe et quasifuchsiens"



(concernant cette dernière remarque : je n'en assure pas l'authenticité : c'est un mix de plusieurs morceaux juteux que j'ai collé ensemble parce que ça sonnait joli. Que nos amis matheux ulcérés par ces aberrations ou ébranlés dans leur convictions me fustigent puis me pardonnent)

(quoique si ça se trouve je viens d'énoncer la clé de l'Univers) ( je vais me faire voler le brevet)




On enchaîne avec des "syllabes monstrueuses", des "groupes complètement dégénérés" (ah!? pas si tendre que ça les maths en fait), et un mythique : "bon alors ce que je viens de vous vendre c'est complètement faux puisque V est continue" (ben oui)




Bref , j'ai écouté ... entendu plutôt tout ceci d'une oreille charmée par un nouvel accent, à côté d'un couple de pro des maths, qui donnaient l'impression d'écouter du jazz : (chuchotis) "oui...mmh...(balancement de la tête)...ah!"


suivis d'une question angoissante de l'un à l'autre : "comment l'intersection de deux tétraèdres peut elle donner une surface ?"

ça me semblait pourtant évident ça ... ou alors j'ai mal compris la question.




Et puis pour finir ces salades, avant d'en commencer d'autres, admirez l'Union Jack : achèvement d'une modélisation ténébreuse sortie tout droit d'un complexe programme algorithmique :









bref...




Après l'heure insoutenable d'attente de la délibération : le jury a traité l'interessé d'honoris causus, lui a "proclamé" qu'il faisait des "mathématiques élégantes", et on est partis bouffer.




Comment se présente un buffet de matheux ? C'est comme tous les buffets, mais il faut ajouter une variable"errance" , une contrainte "conversation absconte", et une constante "au bout d'une heure de Ferrero Rochers ils n'en peuvent plus et se rabattent sur les tableaux veleda pour recommencer leurs signes kaballistiques et leur conversations angoissantes".


Cette image représente un demi tableau rempli de signes. Ces signes tendaient à prouver un truc faux, et ils en cherchaient l'erreur, en triturant leur verre en plastique.


Une demie-heure plus tard, Y., après avoir médité un long moment, fixement, imperméable à toute sollicitation, se lève d'un bond, cours dans la salle, cherche son mentor en répétant, fébrile et extatique, "j'ai trouvé pourquoi, j'ai trouvé pourquoi!!". Manque de pot, le mentor etait parti.


Je n'ose imaginer son désespoir (le mien aussi ). Il a quand même bien voulu me préciser qu'il s'agissait "du lambda d'un graphe qui tend vers l'infini alors qu'il ne devrait pas".


Passons.


Ensuite viennent les sempiternelles questions que nos pauvres chercheurs doivent s'entendre poser à chaque fois qu'ils s'exhibent :


"à quoi ça sert ?", demande le Père.


"C'est de la science fondamentale, ça sert à organiser le paysage", répond l'hère.


Que voulez-vous répondre à ça ?



Et bien j'ai trouvé : "qu'est ce que la recherche fondamentale ?".


Voici 3 réponses glanées. Jugez plutôt!



  1. un regard mi-amusé mi-attendri me répond métaphoriquement : "imagine que tu es un maître de chantier. Tes ouvriers ont des bras et des jambes pour travailler. Mais ils ont aussi des oreilles et tout un tas de trucs qui ne servent pas. La recherche fondamentale c'est quand le maître de chantier coupe une oreille à un ouvrier pour voir si ça fais quelque chose,et qu'il se rend compte que ça ne change rien."

  2. l'hère à bretelles : "les noeuds j'ai toujours aimé ça. Prenez une courbe dans l'espace et demandez lui si elle est nouée. patati patata j'ai perdu le fil, ça sert à modéliser des sucres, des médicaments, des protéines, etc..."

  3. un Père Noël à l'accent anglophone : "le chercheur adore baigner dans l'ignorance et la frustration".

Et pour couronner la cerise sur le kugelhoupf : "il faut ouvrir un nouveau monde"


On se croirait dans Star Gate.

mardi 5 décembre 2006

digue napoléonienne, crabe et course-poursuite


je vous avais promis une photo

pas douée

lecteurs, chers lecteurs !!!!!!!
je sais (de source sûre) qu'un partie d'entre vous à cru dépérir, depuis le temps que je n'ai rien ecrit ici
la raison en est simple est implacable :

depuis ce jours derniers où vous me lûtes la dernière fois, je luttais pour comprendre comment , moi, humble bloggueuse, je devais procéder pour vous en jeter encore plein la vue

pas moyen de comprendre où faut appuyer, cliquer, taper, pointer, zyeuter, tirer, pousser, broyer, écraser, menacer etc... pour arriver à cette fameuse page : "créer un nouveau message"

vite j'appelais à ma rescousse la providence fraternelle, et me revoilà sur les ondes chers z'amis !!
quelle joie!!
n'est ce pas ???!!!
mais si mais si

et donc voilà : syndrome de la feuille blanche
mais heureusement z'ai tout prévu et voyez : je les adore!!!! lisez : (morceaux choisis)

La biche, le chevreuil, le daim, le cerf : brame, rait, rée, (+ râle pour le daim, ralle pour le cerf)
L’aigle glapit…comme le renard
Le butor bouffe …comme moi
La bécasse croule … comme l’armoire de ma grand-mère
La belette belotte …comme ma grand-mère
Le chameau et le bélier blatèrent...comme ma gr...euh non
La corneille et le bébé babillent
Le goéland et… le crocodile pleurent
La fauvette et la mésange zinzinulent (celui là je l’aime bien)
L’alouette tirelire
Le coq coquerique
Le coucou coucoule
Le cygne trompette
Le faucon réclame
Le hibou bouboule
La huppe pupule ... (moi je chandaille)
Le milan huit ... (alors que le cochon fait "neuf neuf")
Le bouc chevrote... comme votre grand-mère
La perdrix glousse ou rappelle
Le chien clabaude, mais le chien de chasse ... donne de la voix ...comme ma grand-mère, hihihi

ça donne mal aux oreilles

bon, si vous trouvez ça trop facile comme moyen de remplir un blog, je pourrais vous parler des 15 pièges différents pour attraper des Odonates, des 3500 chrysophycées, de comment determiner le sexe d'un crapaud (ceci fera l'objet d'un prochain post), de la gestion conservatoire des magnocariçaies, et de pourquoi les blagues de blondes sont toujours aussi courtes (pour que les hommes puissent comprendre )

voilà comme ça vous saurez

jeudi 30 novembre 2006

mon nez et mes lunettes

euh bonjour
c'est étrange : première fois pour moi que j'écris une lettre dont je ne sais fichtre rien de qui l'a lira...
c't'angoissant!!
et c'est sur l'insistance obséquieuse de ma grand'soeur que je me jette dans l'infinie toile de Big Brother!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ouhouhouhouhouhououououuoououoouou
qui à peur ?
...
moi

bon je vais faire vite
je me presente et puis après j'essaierai de comprendre comment on fait marcher un B.L.O.G.

euh
d'aucuns me qualifient de géographe, apprentie biologiste, écolo, blonde

je rajouterai : écolo-sans-être-khmers-verte (c'est pas de moi ça, ne vous inquiétez pas : mon génie ne surpasse pas encore le votre), et je vous expliquerai ça dans un autre article

dans cette "vitrine 3615 my life" je tâcherai d'enjoyer...euh de pimenter vos éclatantes journées et vos luminescentes vies par quelques aventures savoureuses de ma tendre existence

d'ailleurs en passant : vu que ça fait des années que j'envoie des mails archi-collectifs, ultra-populaires, extra-bloguables, sub-véridiques, et pseudo-lyriques, j'enjoins ceux qui se sont amusés à les collectionner à me les renvoyer, que je vous nous les case ici. Vu ?

D'après ma frêle expérience (virgule) on se donne des surnoms, et on donne des surnoms à tout le monde dans un blog, particulièrement à ses enfants, son mari et son chien (sans vraiment faire de différence entre les deux derniers)(...)(gnnnnîîîîîaaaââârrrk!!!)
Rassurez-vous : je n'ai ni enfant, ni mari, ni chien. Donc peu de surnoms délectables à vous proposer à part celui de ma seconde personnalité : Z.I.Z.U.L.E.

celle-ci a une légère tendance à la schizophrénie, mais rassurez-vous ce n'est pas sérieux

voilà
ciel!!
j'ai peur
bon mais c'est trop tard et puis d'abord je ferme ce blog quand je veux hein!! alors finis les menaces!!