réminiscence du passé : re-publication d'un mail savoureux qui meritait sa place au panthéon des pires
mes amis
me voili t'y pas de retour d'une folle aventure dans la banlieue de boulogne sur mer : plus precisemment (et soyons precis) à Wimereux, station marine.
De retour de vacances, depart à 6h du matin d'Angers, 5h de route, dont 4 de sieste
(on me demande si je suis malade ou si j'ai une technique pour m'endormir aussi vite en voiture. J'ai reflechi. Voici ma theorie : lorsque j'etais petite nous partions en famille voir la famille, ceci impliquait de trimballer 5 gamins sur 2000km dans un peugeot 505 familiale sans clim en plein mois d'aout. Solution radicale : somnifères glissés subtiilement dans le muesli du matin. D'où conditionnement, et d'où l'explication.)
Bref de retour de vacances, encore toute endormie, nous voila t'on pas embarqués, nous, petite promo de 9, dans 4h de cours.
En fait le rythme s'accélèrera pendant les 6 jours d'après. Jusqu'à l'avant-veille du contrôle où nous nous retrouvâmes dans l'obligation d'apprendre dans les plus courts delais (2 jours, 2 nuits, 1 petit-dej) une centaine de noms scientifico-abscons dans la même veine que :
Ascophyllum nodosum, Cladostephus spongiarus, Patella vulgata, Fucus spiralis, Trebouxiophyceae, ...
et puis je vous l'avoue : essayez donc de saisir ce qui differencie :
Ulva lactuca / compressis / linza / pseudolinza ;
Fucus serratis / spiralis / linéaris ;
Porphyra dioica / nodosum / linearis
serieusement
mais le plus amusant fut d'aller evidemment chercher ces petites bêbêtes :
les crabes sous les cailloux, les polychètes en creusant dans le sable, les algues en les desemberlificotant pendant qu'un chauve savant vous les demêle en s'extasiant par dessus votre épaule courbaturée,
et ...notamment un ver...de 4 mètres de long!!!!!!!!!!
(j'avoue cependant qu'on a tiré dessus jusqu'à ce que ça pète : le coquin s'etait caché sous une frêle dalle en béton de l'ère napoléonienne (la digue de Boulogne est facinante), on en tire une extrêmité et de plus en plus éberlués on le voit s'étendre, s'étendre!!! et la pauvre enfant (ce n'etait pas moi) a soudain vu l'individu céder et attérir au creux de sa main sous la forme d'un petit tas de chair rose et tremblotante, entremêlée d'algues et de crabes parasites.
autant vous dire que j'ai cru defaillir, avec le hurlement qui convenait)
ah oui : avant de conclure (il faut que je parte faire des courses pour notre beuverie bi-mensuelle promotionnelle) : laissez moi vous detailler la technique attrape-crabe
certains comme mon papa ne trouverons que peu d'interêt technique dans cette affaire mais ça le fera bien rire et lui donnera une occasion de me taquiner (erk erk),
pour les citadins comme moi, ceux qu'etaient trop petits et voyaient faire leur grand frère tout fiérot, sans oser, et n'ont donc jamais testé : soyez attentifs
tout d'abord, levé à 6h du matin pour la marée basse, bottes, ciré, pas de gants et si possible quelque chose dans le ventre (au cas où)
puis se designer d'office le caillou volontaire pour etre retourné
le retourner le plus vite possible, sans laisser le temps à la myriade d'horribles petites bestioles d'en dessous de filer, preferentiellement vers vos gambettes, en vue d'y grimper puis de vous bouffer de l'intérieur avant de vous crever les yeux
tourner autour du caillou sans le lacher pour fuir les petites bestioles blondivores
repérer l'auguste crabe, prince des océans qui n'a pas daigné bouger un arpion alors que son ecosystème entier viens d'etre bouleversé et qu'un immense vertébré anthropomorphe jaune et blond le zieute et le convoite (bien malgré lui)
si vous avez de la chance c'est un crave vert ou un tourteau
si vous n'en avez pas c'est une etrille : extrêmement combatives ces élégantes créatures n'hesitent pas à vous poursuivre sur la digue napoléonienne où vous courrez vous refugier sous pretexte d'aller y admirer la brume (j'ai une photo à l'appui)
bon une fois que c'est fait tendre un index serein et néamoins determiné, tendu, vers le dos du crabe fatigué par sa course folle et ...
appuyer
pas trop fort au risque d'entendre "scrouitch*pet", mais assez au risque de le chatouiller
puis ecarter les deux doigts adjacents de l'index (souviens pas comment y s'appellent : pouce et ..majeur : ah bé si je me souviens), et faire guilili sous les aisselles à cette horripillante créature qui ne vous donne en rien l'envie de rire sinon nerveusement
serrer des 2 doigts
soulever triomphalement
remettre le caillou à sa place d'origine (geste ecologique) : pas trop vite au risque d'écraser les stupides bestiaux qui sont aller se cacher en dessous de la partie encore à terre
amener au savant chauve qui vous attend auprès d'un seau en admirant béatement une algue gluante et maronnasse
et vous entendre dire : "ah ben on en a dejà 3 comme ça, cherche un autre taxon"
lancer au loin
avoir un frisson de dégout, deception, faim... (et oui osons le ) de desespoir
réprimer
repartir
voilà vous savez tous des dangers de l'écologie marine, et je m'en va les oublier dans la tequila
jeudi 14 décembre 2006
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3 commentaires:
bon c'est pas tout ça mais j'attends les autres mails panthéonisables, hein, histoire qu'on rigole un peu.
moi je veux bien : mais y a que celui là qu'ON m'a renvoyé
t'as qu'à t'as qu'à !!
cherchez dans vos boites les z'amis ! qu'on puisse faire rire les autres !
comment ça, ON ?? eh oh, j'ai un nom... merci à moi pour avoir lancé le mouvement !
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