Sans vouloir insulter personne, je vous propose d’apprendre d’où viennent les noms si particuliers de nos potes les piafs.
C’est la colombe de Plantu, …c’est le corbeau d’Hitchcock.
Son nom est associé à l’époque à laquelle on le voit arriver : le busard Saint Martin.
Son plumage est comparé à tel ordre religieux : aigle nonnette, vautour et macareux moine, moineau.
Ses piqués paraissent insensés, il se laisse facilement attraper, et niche surtout à Bass Rock au large d’Edimbourg : le Fou de Bassan.
L’ancien français « aigrette » qui signifiait « héron », a donné son nom au plumet, et non l’inverse (c’est clair ?) : l’aigrette.
Leur noms sont presque des onomatopées : le courlis, le pipits, le hibou, le coucou, le…chocard (‘aimerais bien l’entendre lui un jour), ou la grue (transformée du mot indo-européen « ger » qui signifie « crier »)
Il semble marcher sur l’eau, comme le fit St Pierre sur le lac de Galilée (les eaux, attention) : le pétrel
Mais quelles plus belles démonstrations de l’imagination humaine que les tentatives d’explication de ce phénomène absurde que sont les migrations ?
Aristote, sachant que le monde n’attend que ça, propose l’idée de la Transmutation, pardon, la transmutation. C’est-à-dire que certaines espèces se transformeraient en d’autres, selon les saisons.
Au Moyen Âge on reprend l'idée.
Par exemple, dans l’Exeter Book (compil’ de 86 devinettes en vieil anglais), on trouvera cette délicieuse énigme :
« Mon bec était à l’étroit, et moi sous l’eau, couvert par le flot, sous les montagnes de courants, profondément submergé : c’est là que je grandis dans l’onde, couvert de vagues déferlantes, agrippant mon corps à un bois à la dérive. Je fus remplis de vie quand je reçus de l’embrasement des vagues et du bois un habit noir : mais il y avait du blanc dans les ornements qui me soulevèrent dans l’air vivifiant au vent de la vague et m’emportèrent au loin, au-dessus des animaux marins. Dites comment je me nomme. »
C’est la bernache qui se transforme en bernicle !!
D'ailleurs "anatife" veut dire "crustacés", et vient d'« anatifère » qui signifie « qui porte le canard ».
La transmutation était si évidente que l’Eglise elle-même autorisait ses ouailles à consommer de la chair de bernache ou de macreuse les jours d’abstinence.
Mais alors, me direz-vous, sachant tout cela : « quid d’Odette, la femme-cygne ? »
Et vous penseriez m’avoir cloué le bec !!!
Et bien moi je vous dirait que la blanche colombe et la bave du crapaud et gnagnagna…
Ecoutez la légende d’une princesse irlandaise qui lors d’une traversée tumultueuse, se retrouva sur le point de se noyer avec ses …12 enfants.
Elle invoqua Ste Brigitte dont elle portait le nom, qui entendit sa requête, et qui pour le lui montrer transforma ses 12 bambins en 12 canetons.
(je sais pas ce que je lui dirait à la Brigitte là, mais ça m’a tout l’air qu’elle a mal lu les consignes).
C’est ainsi que dans le folklore celte on retrouve ces femmes-oies, femmes-cygnes ; ou que de temps en temps on peut voir sur certains portiques de l’époque romane des femmes aux pattes d’oies.
lundi 5 février 2007
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3 commentaires:
et la colombe de plantu et le corbeau d'hitchcock, c des expressions ??
à part ça c vraiment intéressant, j'adore les anecdotes qui expliquent les noms et les expressions comme ça, c très amusant.
j'adooooooooooooore ! Mais d'où sort tu tout ça ?
ben ça sert pas complètement à rien de faire de la bio
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