mardi 27 février 2007

élite française - chapter ouane

PS : ceci n'est soutenable que devant des parisiens
PPS : votez pour que Perséphone accepte de devenir co-auteur de ce blog



LES ELITES FRANCAISES
par Perséphone

Chapitre I – Les élites du VIème


Notre blogueuse préférée me poursuit depuis des mois pour que je lui compose une monographie sur chacun des types d'élites françaises. Je ne vois pas trop à quel titre je pourrais écrire là-dessus; je n'ai pas mes entrées dans les salons dorés de l'intellect parisien, mais tout de même j'ai des yeux, et j'essaie d'en faire usage.

Aujourd'hui je vous parlerai des élites du VIème arrondissement. On tend trop souvent à considérer le Quartier Latin comme un ensemble monolithique où déambulent, sur les pavés trapus, des étudiants tout droit sortis de la Sorbonne du XIIIème siècle. Il y a une rupture fondamentale entre Vème et VIème arrondissements. Le Vème, j'aurai l'occasion d'y revenir, est peuplé de concierges, de chats et, à l'occasion, d'étudiants dont bien peu comprennent encore le latin. Le VIème abrite la bourgeoisie intellectuelle qui se refuse à peupler les faubourgs du Nord (la Chaussée-d'Antin, le Boulevard Haussmann) parce que ce sont

1/ d'anciens marécages
2/ le refuge de Japonais en perdition qu'il faut aiguiller vers les Galeries Lafayette à chaque instant.

J'écris intellectuelle et je me comprends. Il faut lire, éventuellement, attachée à la défense du service public. On trouve, dans cet étroit périmètre, une concentration extraordinaire de très hauts fonctionnaires, de diplomates, ou même d'universitaires, de ceux qui trouvent qu'une adresse dans le Vème pourrait les faire passer, au choix, pour des chats ou des concierges. Je ne suis pas convaincue que ces postes de pouvoir aient jamais conditionné chez leurs détenteurs un réflexe d'appropriation de la culture. Mais la proximité de librairies connues, d'annexes des universités et de tout un peuple d'étudiants dépenaillés conforte le bourgeois du VIème dans la certitude de sa supériorité morale sur le reste des Parisiens.

Je passais il y a quelques semaines sur le boulevard Raspail, pour rendre visite à une amie qui s'y est installée dans une chambrette au 8ème étage (1). J'arrivais de la Sorbonne où le public, Dieu merci, est assez hétérogène dans son langage, ses attitudes et ses vêtements. J'avais oublié que les régions post-Luxembourg abritaient des établissements scolaires – imaginez donc ma surprise à me heurter à un attroupement de jeunes, clopant frénétiquement à la sortie d'une bâtisse, et échangeant de ces bruyantes manifestations d'affection propres aux lycéens. Un peu épouvantée, j'ai traversé le trottoir et n'ai pas pu déchiffrer le nom du bahut en question; s'il avait été inscrit en lettres d'or je l'aurais tout de même aperçu, nous pouvons donc en déduire qu'il s'agit d'une boîte privée, éventuellement tenue par des religieux en soutane, quoique le poids des interdictions morales, comme dans tous les lycées du pays, s'arrête au seuil du bâtiment.

Deux tendances semblaient dominer le comportement de ces jeunes privilégiés; une vestimentaire, l'autre comportementale. Voyons d'abord la dernière.

Le jeune du VIème est expansif. C'est-à-dire qu'il s'imagine marquer l'Histoire à chaque mot qu'il éructe. La sortie de classe est l'occasion pour lui d'une surenchère dans l'expression de son prestige personnel – pour un jeune homme il est tout à fait convenable de saisir sa copine et de la jeter dans une poubelle (2), pour une jeune fille d'échanger mollement des chewing-gums bouche à bouche avec son copain sous le nez de sa prof de français (qui n'a pas fait 68). La lycéenne lambda fait sobrement la bise à ses camarades quand elle les rencontre le matin, la lycéenne du VIème accourt à elles en hurlant, mêle aux leurs sa chevelure opulente, piaille, désigne son mec (qui a peut-être, une fois n'est pas coutume, échoué dans la poubelle lui aussi), raconte son dernier rallye pleins de fils à papa bourrés de coke, puis condescend à entrer dans le hall. À Rome, dans les derniers temps de la République, les aristocrates se livraient une compétition féroce pour acquérir la popularité; pour cela ils tapaient sur les Celtes ou pillaient les sanctuaires de l'Attique. Les enfants du boulevard Raspail ont repris ces principes, et se livrent à eux-même, tous les matins vers huit heures moins le quart, un somptueux spectacle dont ils sont les protagonistes et l'auditoire exclusif.

Mais au moment où je fuis cette foule gigotante, c'est un autre détail qui arrête mon attention. J'ai fait part depuis lors de mes découvertes à d'autres personnes, qui m'ont trouvée à la masse et m'ont lancé que « ça, tout le monde le sait depuis 99 (3) ». Eh bien, est-ce-que vous le saviez qu'il était fashion de se promener en caleçon ultra-court et ultra-moulant, à rayures plutôt qu'à imprimés, comme dans les clips d'aérobic des années 80? Par-dessus on enfile une sorte de tunique, à manches courtes pour bien montrer qu'on a intégré les données du réchauffement climatique, et une ceinture très large sur la pointe des hanches, pour marquer la taille et s'attirer (j'extrapole) une réputation d'anorexique.

J'ai vu dans un Promod très bon marché de la rue Caumartin des pulls décolletés du type de ceux que portaient ces minettes, je suppose qu'il existe donc des officines qui vendent les mêmes produits (col en V jusqu'au milieu du ventre, taille informe, rayures) six fois le prix aux alentours de Saint-Sulpice. La fille du VIème, en effet, n'a qu'une obsession, c'est de paraître mince. Si elle prenait un kilo on pourrait l'accuser d'avoir passé sa soirée, non pas à socialiser avec ses semblables, mais à s'ennuyer devant sa télé avec un paquet de Pringles.

Je concluerai avec quelques remarques sur la formation historique de ce peuple du VIème. Lorsque l'enfant vient au monde dans les appartements du boulevard Raspail, il n'est pas plus pourvu qu'un autre des capacités, morales ou intellectuelles, pour diriger la France. Mais on le persuade vite du contraire. Arrivé à 18 ans, notre bambin se croit donc tenu d'intégrer Sciences-Po pour faire partager ses lumières au reste du pays. J'ai échoué un soir dans une soirée organisée par un d'entre eux. Passons sur la convivialité de l'événement – les parents dans la même pièce, commentant, le regard humide, les traits d'esprit et les réussites de cette génération qu'elle a formée. Sur trente convives, vingt issus des écoles les plus prestigieuses du quartier (4) . Tous (ou plutôt tous les garçons) veulent faire de la politique. Ils y travaillent depuis la maternelle. Celui qui boit son jus d'orange en face de moi a déjà les lunettes, le cheveu fin et rare, et surtout il enflamme le Trivial Pursuit: la pieuvre a trois coeurs, la femme de Robert Hue s'appelle Edith, la rotation de Neptune s'effectue dans le sens inverse des aiguilles d'une montre; c'est qu'il faut s'entraîner à mémoriser des âneries avant de passer aux dossiers un peu chauds de la réduction de la pollution des grands cargos et de la diminution des taux de l'ISF. Ma voisine (caustique) le baptise « plus jeune député de France ». Pourquoi pas?

On l'aura compris, les enfants du VIème ne sont pas mes amis. Ils m'ont appris une chose tout de même: le caleçon, c'est pratique pour la course, pratique pour gigoter, pratique pour s'extraire d'une benne à ordures.


1 Ce qui l'élimine de cette étude
2 Véridique
3 Le XXe siècle vient d'e^tre rejeté au rang des vieilleries
4 Je pense à Stanislas, mais il y en a d'autres; le lycée Montaigne tend parfois à oublier qu'il relève du domaine public.

dimanche 25 février 2007

et bien lisez maintenant

Si vous avez aimé ça

et bien je vous enjoins à vous plonger dans "Le théorème de Travolta", par Olivier Courcelle

même mon cher frère, bénit soit-il, à gloussé tel une dinde face au gibet

car je vous le dit : voici un matheus qui parle de son propre monde avec un lyrisme qui friserai le roi Lion

C'est l'histoire de trois ratés, deux matheus et un pigiste, qui s'en vont à la Conférence internationale des maths à Genève, où il leur arrivera tout ce qui peut arriver à tout bon matheus digne de son nom.

Morceaux choisis :

"Le vide. (...) Une fois dans sa vie, un homme devrait se laisser envahir par le brouhaha de la foule des mathématiciens solitaires qui surent, par la seule force de leur pensée, inventer le vide et le placer au bon endroit : à l'origine de la création du monde.
Aux environs de l'origine de la création du monde de Jean-Jacques, il y avait ses parents."


"Au commencement était le vide, ensuite venait la cafète.(...)
Pour qui sait la voir, la cafète est la plus grande invention depuis celle du zéro.
Le nombre de théorèmes qui puisent leurs racines dans son marais fécond est si grand que personne n'osa jamais le calculer."


"J'y comprends que dalle."


"Je vais te présenter machin, il est en phase 4 aggravée, tu jugeras par toi-même.(...)
Terrible la phase 4.
La phase 4 c'est quand on perd la foi, qu'on n'y croit plus. C'est quand on sait à quel point la science bâtit des civilisations autour du néant. C'est quand une chose est aussi vraie que son contraire. La phase 4 c'est quand tout se vaut et plus rien n'a d'importance.
Terrible la phase 4
_Et la phase 5 c'est quoi ?
A l'air qui se fit plus rare, à l'ambiance qui s'était insensiblement modifiée, au silence qui se fit pesant, à 1000 autres détails imperceptibles qui en eux-mêmes ne signifiaient rien mais qui, mis bout à bout, dévoilaient une sinistre réalité, JJ réalisa qu'il avait dit une monumentale connerie.
_La phase 5 c'est quand on perd son humour."


"Faroud avait besoin de solitude pour se préparer psychologiquement à la redoutable épreuve du poster. Il est vrai qu'à H-3 il était temps de songer à trouver des punaises."


"Pour un mathématicien, les vers :
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément

...sont une pure rigolade."


"Quand JJ fut face à la pineupe qui gardait l'entrée, il utilisa ses capacités cérébrales hors du commun pour élaborer en un clin d'oeil une stratégie de drague impitoyable :
_C'est moi que tu cherches ?
_Tu n'es pas assez mûr à mon goût.
Râteau."


"Dans l'univers des maudits il y a les maudits de première classe, les maudits de deuxième ordre, les maudits de troisième zone, les maudits de série Z, et il y avait Faroud."


"Qu'est-ce que c'est que cette conjoncture de merde ?"


"Des mathématiciens convergeaint en masse vers la cafétéria, tentant de trouver une chaise et priant pour que le principe de Dirichler soit un peu faux.
_Le principe de Dirichler ?
_Quand tu mets 10 chemises dans 9 tiroirs, un tiroir contient au moins 2 chemises. Tu ne saurais pas où il y a une chaise par hasard ?"


"La formule de Krijinsky-Stevenson mesure le coefficient de torsion d'un produit bipolaire de faisceaux de jets quand on fait faire un demi-tour au corps stigmatique qui le soutient, pas vrai ?
_C'est ça.
_Quand je fais faire un tour complet au corps stigmatiste, j'obtiens un coefficient de torsion nul, modulo l'algèbre des noyaux de Wronberg, pas vrai ?
_Oui.
_Maintenant je fais faire un demi-tour ici, je passe en dual, un demi-tour là-bas, et j'exprime la torsion sur le dual. Je trouve un coefficient de torsion nul modulo Wronberg, pas vrai ?
_...Quelle drôle d'idée."


"En maths, une table de billard n'a pas de trous, ne produit pas de frottements, n'a qu'une boule, est ronde, ovale, en forme de haricot rouge ou de n'importe quoi. C'est de la triche."


"Quand D. parle, tout le monde se tait : il y a un théorème qui dit ça."

vendredi 16 février 2007

juste comme ça, en passant, pour rien dire de vraiment bien intéressant, bof, enfin voilà quoi, humphff

sortie de cours
fatiguée
lassée

il fait beau, mais beau !! soleil comme on a l'impression que y a super longtemps qu'on l'avait pas vu, petite brise tiède, vélo, centre piéton, et même ... tubiste qui fait la manche avec un regard dégoulinant de cocker, clown, etc...

je slalome

je me dis : c'est con, j'ai de l'anglais à faire, je devrais aller me balader

donc je stop...à la fnac : pour regarder Pirates des Caraîbes qui passe sans le son sur un écran ultra plat, que genre tu mets sur ton bateau tu fais du 7 noeuds.

et puis...

ben (maman soit fière), je suis allée bosser

enfin bon...

le bureau est devant la fenêtre...
la fenêtre était ouverte...
y avait des avions dans le bôcielbleu
des pigeons aussi
ça roucoulait
et puis petit à petit...

un bôcoucher de soleil
avec des pastels et tout et tout

et puis ben...
j'ai degainé mon appareil,

je me suis penchée par-dessus l'anglais,

et j'ai shooté.



Une fois la nuit tombée, je me suis dis : tiens, je me lève tôtôtôt demain

regard las sur le bureau
regard las sur le frigo

j'ai degainé le pyj' et j'ai pioncé.

mercredi 14 février 2007

danse et darwinisme

Imaginez la scène :

vous allez danser dans un lieu où se dansent des danses de couples.

Disons que vous êtes une femme : comment se faire inviter ?????

Règle n°1 : ne pas venir trop chaperonnée : 1 voir 2 copines, mâles à aux risques
Message : "vient m'inviter mon bonhomme, personne d'autre que moi ne pourra te manger"

Règle n°2 : paraître joyeusement emballée par la musique, mais ne pas regarder les musiciens, regarder les danseurs
Message : "j'aimerais tellement qu'on m'invite, spécialement toi mon bonhomme"

Règle n°3 : s'asseoir à un endroit facile d'accès, près de la piste, en conservant une ligne de fuite
Message : "tu peux toujours essayer, et puis si je refuse tu pourras toujours faire genre que tu passais par là"

Règle n°4 (optionnelle) : si vraiment personne ne vient vous inviter, invitez vous-même, ou alors faites vous accompagner d'un ami danseur qui vous fera danser 1 ou 2 fois puis s'éclipsera
Message : "regaaaaarde!! je suis dansable et irrésistible!!"

Règle n°5 : virez votre sac à main
Message "je danse avec toi"




Disons maintenant que vous êtes un homme : comment inviter ??????

Règle n°1 : danser les premières danses avec des amies danseuses
Message : "regardez les poulettes, z'avez pas intérêt à me refuser une danse, je suis trop un champion"

Règle n°2 : ne pas montrer d'hésitation, de bafouillement
Message : "je suis un mec bien dans ma peau, si tu refuses je ne te fustigerai pas"

Règle n°3 : parmi un groupe de copines, ne jamais jamais jamais inviter la plus jolie d'abord
Message : "je danse pour le plaisir, je suis amical, sympathique"

Règle n°4 : ne jamais rester trop longtemps sans inviter
Message : "non je ne suis pas sectaire, et en plus je suis infatigable"

Règle n°5 : NE JAMAIS PARTIR EN VRILLE
Message : "je danse avec toi"




Bref : la femme utilise la danse pour jauger paraît-il une future alliance potentielle, l'homme vit plus ça comme un...combat (il paraît)
Tel Patrick Swayze, ceinture noire de karaté, et ... je me demande si ce n'est pas Jackie Chan qui était champion de Cha-Cha à Hong-Kong ???

après la Cave aux Boulets...

...la Grange aux z'Asticots, ou soirée étudiante arrosée

le principe est simple :
Navette pour aller dans un lieu incassable.
Fouille au corps, badge, braclet bleu serré.
Pas de vestiaire, à part sous l'escalier du DJ.
Verres en plastiques remplis de cocktails de moins en moins bien dosés au fur et à mesure de la soirée, et servis par des perruques vertes fluo à la jackson 5.

Petit à petit l'ambiance chauffe, mais filles et garçons font encore cercles à part.

Bon, je vous épargne le fastidieux process de réchauffement d'ambiance, pour en arriver à vingt-trois heure trente.

Parce que à 23h30 pétantes, les mecs avec qui vous dansez un peu par harsard parce que "la foule vous entraîne", vous demandent DANS CET ORDRE :
- comment tu t'appelles ? (là tu bouges les lèvres pour leur faire croire que tu réponds)
- t'es en quoi ? (sous-entendu tu fais quelles études)
- en quelle année ?
- dans quelle fac ?
- tu veux aller dehors ? (cette question là est hurlée parce qu'il veut être bien sûr qu'on l'entend)

A ce moment ça se corse : soit il est moche et con et on le zef, soit il est pas méchant et on fait comme si on n'avait pas entendu.
Et puis y en a aussi avec qui il faut argumenter parce qu'ils veulent ab-so-lu-ment savoir pourquoi on veut pas aller dehors.
Répondre alors : "je ne fume pas", ou "il fait froid", ou carrément "pourquoi ?"
Et là, les p'tits malins ils savent plus quoi répondre sans paraître grossier, donc ils se taisent, finissent la musique, et vont tenter leur chance ailleurs.

Enfin bref pas bien brillant c't'affaire là.
Je préfère les boulets, parce que même s'ils sont vieux moches et con au moins ils ont le sens des convenances.
...
Quoique

mardi 13 février 2007

ça pique!!

il parait qu'en langage technique des photographes, on dit pour une photo dont les couleurs sont bien marquées, qu'elle est "piquée" ; ou d'un objectif permettant de faire des photos bien contrastées qu'il "pique".

Et bien je propose qu'on applique ce mot à la blogitude.

Car ma grande joie, une à plusieurs fois par semaine, c'est de trouver le mot qui pétille, la tournure de phrase qui tue, le post qui pique.

En écrivant certains textes, je me marre comme un ballon de baudruche crevé, d'autres me laissent complètement de marbe mais récoltent les p'tits commentaires qui font le plus plaisir.

Pourtant, dans l'effort de faire de ce blog quelque chose de captivant, je me demande s'il ne peut l'être que pour ceux qui connaissent Zizule.
Et puis le temps que ça prend m'empêche d'aller voguer dans les sphères de mes confrères et consoeurs.
Pas très social tout ça...
Ze vais faire des efforts, quitte à rester à la fac jusqu'à 20h, juré!!

lundi 12 février 2007

Des nouvelles de Femme Parfaite

Vous vous en souvenez ?
Femme Parfaite que j'avais appelé en renfot, persuadée qu'à elle toute seule elle me remettrai le courant EDF ?

J'en ai une bien bonne à vous raconter au sujetde Femme Parfaite, avec son aimable autorisation.

Je vous rappelle que Femme Parfaite est toujours impeccablement habillée, coiffée, maquillée, que Femme Parfaite sait cuisiner pour 5 copines en préparant des assiettes personnalisées, et que Femme Parfaite par-dessus le marché bosse nuit et jours, ne rentre que tard et repart tôt.

Et bien voici une nouvelle qualité : Femme Parfaite sait aussi se torcher la gueule sévère. Au point que vendredi matin elle s'est réveillée avec un beau, un magnifique, un resplendissant cocard...et qu'elle ne se souvenait même pas d'où, comment, qui, quoi!!

Pfff... mais qu'est ce qu'elle ne sait pas faire Femme Parfaite!! Et puis le violacé lui va si bien!!

mercredi 7 février 2007

petit poème japonais

comment ça s'appelle déjà ??

ceci en est un de ma co-rédactrice

savoureux




Vague!
Au lointain se séparent en quatre vols les grues solitaires, buvant les nuées, baignées
du frais matin qui rebondit, shponk, shponk,
et les quatre mille ans qui nous séparent des vacances se détendent .

mardi 6 février 2007

vadrouille z'et numérique

Je suis partie en balade. Bien mal m’en prit !!
Oyez z’un peu ce qui m’arriva.

Vaillamment, je m’éloigne, sur mon fier destrier rouge harnaché comme une vieille dame.

Mais mon instinct millénaire me souffle que je suis observée.

Ne craignant que le chien de ma voisine, je me retourne pour défier du regard l’impudent.
Or il y en a 5 !! qui tels les colosses de Rhodes me glacent le sang et l’esprit.

Les voyant immobiles, je me rassure et continue ma quête existentielle.
Après avoir vaqué quelques minutes et demandé mon chemin à deux impotents, je trouve enfin ce que je cherche : les autochtones de ces contrées.

Apparemment, dans leur culture on habite en HLM aussi…ce que je ne parviens pas à m’expliquer.

Je passe mon chemin, de plus en plus curieuse de ce que me réservera le chemin.

Et bien, croyez le, croyez le pas, je me suis retrouvée sur une plage !!


Mais dans ce pays étrange, ceux qui se baignent sont … les arbres.
Et de fait !!! Regardez les courir vers l’eau !!
Ils ont une technique redoutable : pour avancer, ils se servent de leur racine, très mobiles et rapides, ça grouille même un peu (mais à cause de mon appareil photo super rapide ça ne se voit pas sur la photo).
Non mais regardez les !!

Celle-là est même à barboter, les coudes appuyés contre le rebord.

Et puis la maman qui s’efforce de convaincre le p’tit dernier de sauter.
« Aller, fait trempette sous le bô soleil !! » « Naaaan, j’veux pas y alleeeeer… ! »

Vous rigolez hein ? N’empêche que j’ai bien faillir mourir de trouille quand j’en ai vu un passer à toute blinde et à grands fracas !! (P’t’êt’ qu’y cherchait les ouatterss’ ?)

Mais à ce que j’ai compris par la suite, ces arbres là étaient en vacances. Parce que j’en ai croisé d’autres qui eux, apparemment, n’étaient pas en RTT. Ils étaient là, bien droits et beaux, au garde-à-vous.

lundi 5 février 2007

Noms d'oiseaux

Sans vouloir insulter personne, je vous propose d’apprendre d’où viennent les noms si particuliers de nos potes les piafs.

C’est la colombe de Plantu, …c’est le corbeau d’Hitchcock.

Son nom est associé à l’époque à laquelle on le voit arriver : le busard Saint Martin.

Son plumage est comparé à tel ordre religieux : aigle nonnette, vautour et macareux moine, moineau.

Ses piqués paraissent insensés, il se laisse facilement attraper, et niche surtout à Bass Rock au large d’Edimbourg : le Fou de Bassan.

L’ancien français « aigrette » qui signifiait « héron », a donné son nom au plumet, et non l’inverse (c’est clair ?) : l’aigrette.

Leur noms sont presque des onomatopées : le courlis, le pipits, le hibou, le coucou, le…chocard (‘aimerais bien l’entendre lui un jour), ou la grue (transformée du mot indo-européen « ger » qui signifie « crier »)

Il semble marcher sur l’eau, comme le fit St Pierre sur le lac de Galilée (les eaux, attention) : le pétrel



Mais quelles plus belles démonstrations de l’imagination humaine que les tentatives d’explication de ce phénomène absurde que sont les migrations ?

Aristote, sachant que le monde n’attend que ça, propose l’idée de la Transmutation, pardon, la transmutation. C’est-à-dire que certaines espèces se transformeraient en d’autres, selon les saisons.

Au Moyen Âge on reprend l'idée.
Par exemple, dans l’Exeter Book (compil’ de 86 devinettes en vieil anglais), on trouvera cette délicieuse énigme :

« Mon bec était à l’étroit, et moi sous l’eau, couvert par le flot, sous les montagnes de courants, profondément submergé : c’est là que je grandis dans l’onde, couvert de vagues déferlantes, agrippant mon corps à un bois à la dérive. Je fus remplis de vie quand je reçus de l’embrasement des vagues et du bois un habit noir : mais il y avait du blanc dans les ornements qui me soulevèrent dans l’air vivifiant au vent de la vague et m’emportèrent au loin, au-dessus des animaux marins. Dites comment je me nomme. »

C’est la bernache qui se transforme en bernicle !!
D'ailleurs "anatife" veut dire "crustacés", et vient d'« anatifère » qui signifie « qui porte le canard ».

La transmutation était si évidente que l’Eglise elle-même autorisait ses ouailles à consommer de la chair de bernache ou de macreuse les jours d’abstinence.


Mais alors, me direz-vous, sachant tout cela : « quid d’Odette, la femme-cygne ? »
Et vous penseriez m’avoir cloué le bec !!!
Et bien moi je vous dirait que la blanche colombe et la bave du crapaud et gnagnagna…

Ecoutez la légende d’une princesse irlandaise qui lors d’une traversée tumultueuse, se retrouva sur le point de se noyer avec ses …12 enfants.
Elle invoqua Ste Brigitte dont elle portait le nom, qui entendit sa requête, et qui pour le lui montrer transforma ses 12 bambins en 12 canetons.
(je sais pas ce que je lui dirait à la Brigitte là, mais ça m’a tout l’air qu’elle a mal lu les consignes).
C’est ainsi que dans le folklore celte on retrouve ces femmes-oies, femmes-cygnes ; ou que de temps en temps on peut voir sur certains portiques de l’époque romane des femmes aux pattes d’oies.

vendredi 2 février 2007

blabla

Chaque année, dans la Méditerrannée, s'écoulent l'équivalent de 75 Erika,

provenant du ruissellement des eaux de pluies continentales, qui balayent tout ce que les automobiles ont bien pu cracher derrière elles.


Vous savez où j'ai appris ça ?

Dans le bouquin écrit par les 3 potes qui ont fait le tour du monde ... en 4X4

jeudi 1 février 2007

physiologie du stress, ou de la meilleure manière de se faire la malle

Vous vous baladez sur l'île de Bornéo
Magnifique
Romantique

Bref : ennuyeux

Donc : pimentons !!

Un babouin tombe du ciel devant vos pieds, tous crocs en avant, façon Tarzan warrior !!
Vous criez, façon Jane !!
Vous vous carapatez, façon lapin !!


Cette séquence, ça s'appelle : " détection d'un LPF (facteur de perturbation labile, en anglais) par les organes de sens, induisant une réponse comportementale rapide via les catécholamines (l'adrénaline)"


Votre œil a reçu les ondes de lumière réfléchies par le babouin, et aussi par ses dents.
Comme d’habitude, sans se douter de rien, il a transmit l'information électrique à l'aire visuelle de votre cerveau, qui, elle, l'a transmit à l'aire d'analyse, qui a comparé cette information avec votre mémoire (documentaire sur Arte) et votre instinct (des milliards d'années d'évolution).
Transmission à l'aire de la peur, et de l'action.
A ce moment là, ça s'accélère.

Un influx nerveux venu du cerveau va venir titiller un ganglion sympatique (par contre, je sais pas où il est, celui-là).
Celui-ci, va envoyer un influx le long d'une fibre, jusqu'à vos glandes surrénales (sur vos reins). Là, une terminaison nerveuse va transformer le signal électrique en signal chimique compréhensible par les cellules de ces glandes, qui vont alors se mettre à produire à toute blinde des catécholamines.
Ces catécholamines vont passer dans le sang. Se sont en fait de l'adrénaline et de la noradrénaline.
Elles vont aller parler aux muscles et leur demander de cesser de transformer le glucose en protéines, et de libérer le glucose qu'ils ont stocké ; elles vont également demander à certaines autres cellules de fabriquer plein de lipides; et puis elles vont aussi demander au cœur de se bouger un peu.


Parallèlement, l'hypothalamus de votre cerveau va parler à l'hypophyse avec de la corticolibérine, pour lui demander de libérer de l'ACTH, qui va aller titiller les mêmes glandes surrénales, pour qu'elles fabriquent des glucocorticoïdes.
Ces petites bêtes vont demander à peu près la même chose aux muscles et aux tissus adipeux, et en plus, vont demander au foie de baisser sa sécrétion d'insuline afin de faire baisser le stockage du glucose dans les cellules (car en fait, l'insuline est la clé qui permet de faire rentrer le sucre-carburant dans les cellules)

(Décidément ce glucose, on se l'arrache!!)

Tout ce dont je viens de vous parler s'appelle : "perturbations osmotiques et ioniques, créant des déséquilibres de la concentration en électrolytes sanguins, suite aux modifications de la perméabilité épithéliale des organes osmo-régulateurs"


Bon


A partir de là, vous verrez s'accroître la capacité de fixation et de transport de votre sang en oxygène, qui est nécessaire à toute action catabolique. Vos réserves énergétiques sont tournées vers la gestion du stress, prêtes à être exclusivement consommées par les muscles mais surtout par votre cerveau.
C'est-à-dire que pendant quelques secondes vous arrêtez de grandir, de fabriquer des ovules ou des spermatozoïdes, des anticorps, des lymphocytes, ... !!

Par contre ça n'empêche pas votre cerveau de concevoir de brillantes idées comme... dégager!!!

C'est ce que, désormais, vous pouvez vous empresser de faire.