mercredi 14 novembre 2007

Qu'est-ce qu'on fait avec nos déchets? On peut les enfouir

étape n°1 : je cherche un trou



si possible un avec une bonne couche imperméable dessous, de l'argile par exemple, et avec une nappe bien profonde, bien à l'abri sous quelques mètres de sol.
Le plus souvent malheureusement on utilise les anciennes carrières.

Il faut donc imperméabiliser cette carrière parce que "les déchets ça suinte énormément", et faut pas que ça aille nous contaminer notre flotte.

Je commence par une première couche : une géomembrane en plastique, bien épaisse.




Ensuite je pose des drains pour recueillir ce qui suinte.



Après je recouvre le tout d'argile et de tout un tas de matériaux que c'est super écolo tout ça.



Et cette photo est très pédagogique puisque vous pouvez y voir toutes les couches de protection superposées.



Et après ??

Je remplit.




Les piti z'engin que vous voyez c'est du 400 chevaux, chais plus combien de tonnes, et ça roule à toute allure.


Après ce qui peut être sympa par exemple, et vu que l'on SAIT qu'aujoud'hui est mieux qu'hier, c'est de ressorti les déchets qu'enfouiirent nos parents il y a 20 ans, puisqu'à cette époque c'était encore pire et qu'on ne triait rien de chez rien!!

Donc cela signifie qu'on rouvre les anciens trous,




qu'on creuse, qu'on trie métaux et plastiques.



(j'aime bien cette photo, elle a petit côté apocalyptique)


(pour ceux qui ne me connaissent pas : ici c'est moi)

Ca permet de gagner 30 % d'espace en plus et de se faire un petit chiffre d'affaire en revandant le métal (c'est facile) et le plastique (aux chinois).



Après quand le trou est plein, et pour reposer vos yeux endoloris, on nivelle, on tasse bien, on met des tuyaux de captage des gazs, et voilà ce que ça donne


9 commentaires:

Anonyme a dit…

tiens j'aurais jamais cru que l'argile est impérméable.
je croyais qu'elle absorbait le liquide ??

zizule a dit…

là, ma chère Dodinnette tu confonds, et c'est d'un commun!, perméabilité et transmissivité.

Exemple : une éponge a une forte perméabilité : c'est à dire qu'elle laisse passer l'eau au-travers d'elle. Et elle a aussi une faible transmissivité puisque si on ne la presse pas, elle ne rend pas 'eau qu'elle contient.

A méditer...et à contester si je me suis plantée quelque part entre preméabilité, imperméabilité etc...

L'argile, quand elle est tassée, a une forte imperméabilité, elle ne laisse pas facilement entrer l'eau entre ses petits grains d'argile. Et elle a aussi une faible transmissivité, c'est à dire qu'une fois qu'elle a l'eau, elle ne l'a lache pas facilement.

Unknown a dit…

C'est rigolo on voit des gens sur ta photo super écolo ! t'as pris la photo derrière une vitre non?

Et ta photo apocalyptique, je n'arrive pas à la voir !!!

Mais un jour y aura plus de place sous la terre pour enfouir tout ça ? Alors on enfouie et on oublie ?

Moukmouk a dit…

J'ai lu que dans un opération de ce genre dans la région de New-York ( une ile où on a entassé les déchets le plus haut possible des années 30 à 85 et qui relachait le lixiviat direct dans la mer), on a retrouvé des journaux des années 40 parfaitement lisibles... je me demande si c'est une légende urbaine...

zizule a dit…

Béa : je sais pas, moi je l'a vois très bien l'apocalypse...

Et oui il y a quelques photos de photos encadrées sous vitre

Moukmouk : oui c'est vrai cette histoire de journaux. J'ai pu lire ce qui était écrit sur des emballages de Nuts, les cartons de déménagement, etc.
C'ets logique : les journaux sont au sec, à l'abri de la lumière. Y a pas de raison qu'ils s'effacent.

zizule a dit…

Lilousse : ouais ça pue assez

zizule a dit…

re Béa : on enfouie, on réhabilite, après on peut y mettre un golf par exemple, ou une zone industrielle.

Il faut se débarrasser de l'idée que construire là-dessus est indécent. C'est autorisé après 30 à 50 ans après la fermeture de la décharge. Faut faire gaffe si on veut creuser pour mettre des fondations de bâtiments. Mais si c'est bien géré, on peut très bien pique-niquer là-dessus.

Et oui, bien sûr, un jour nous manquerons de place. Les prix d'enfouissement grimpent déjà. On se retrouve parfois devant de situartions où des déchets sont envoyés légalement en Espagne pour y être enfouis (c'est moins cher qu'en France). Il existe aussi uneimportante filière de ce type en Italie : la mafia prend en charge les déchets au Nord, se fait payer pour leur traitement, puis transfert les déchets vers l'Italie du Sud, les brûle en plein air.
Résultat ? les déchets sont le deuxième chiffre d'affaire de la mafia italienne, après les armes, avant la drogue.
Et on peut superposer les cartes de brûlages illégaux et celle des cancers, malformations prénatales, etc...

Cool, hein ?

Anonyme a dit…

apres vous avoir expliue que mon village de bretagne etait ecolo (lagune) et ben je me dois de vous annoncer que mon terrain de rugby est constuit sur une ancienne decharge. c'est assez flippant de se dire qu'a chaque plaquage que je subit et ben j'ai la tete au dessus de milliers de tonnesde dechets.beurkk faut que je m'entraine a ne plus me faire plaquer.

zizule a dit…

ah voui c'est sûr c'est motivant ça...huhuhu

en plus ta décharge à mon avis elle n'était pas aussi bien gérée que celle ci-dessus...

fais gaffe : tu vas devenir un mutant