samedi 30 octobre 2010

L'Elu, cet illustre inconnu

L'autre jour que je parlais d'aller voir au cinéma le film "Un bel et sombre inconnu" et que je dégoisais sur je ne sais plus quel acteur "qu'il est beau, qu'il est viril, qu'il est incroyable ...", l'Elu, n'y tenant plus, me rétorque :

"Ben pourquoi tu veux aller au cinéma ? T'as qu'à me regarder : moi aussi je suis beau, sombre et inconnu ! "

mardi 19 octobre 2010

Décidément Zizule est en forme

Et ce n'est pas "B.comme.Bidifus.Actif" qui me contredira...


L'autre jour ... enfin je dis "l'autre jour" mais c'était un dimanche, plus particulièrement un dimanche MATIN, jour honni entre tous quand tu n'es pas au fond de ton lit, emmaillotté comme un bébé du XIXe dans tes 3 couettes (les nuits rafraîchissent).


L'autre jour MATIN, disais-je donc, "B.comme.Bidifus.Actif" et Zizule s'en vont (en guerre / à la plage / à la messe / aux champignons / à une répétition d'orchestre / tyranniser "Öa l'cong !!" le chat du voisin / ...).

Réveil douloureux après nuit courte, donc. Hop hop hop ! elles se faufilent en voiture dans les méandres de la banlieue.

"B.comme.Bidifus.Actif" conduit et Zizule essaye de jouer au copilote, tout en luttant contre ses paupières, qui sont louuuuuuuurdes.

Et je dis bien "essaye" car la suite de l'histoire vous le prouvera, il s'agissait bien d'un essai qui n'a pas été couronné par la chance du débutant.

Bon alors, au lieu de tourner autour du pot et d'essayer de trouver une jolie manière de vous raconter ça, je vais y aller direct :

Zizule : "Zut, feu rouge, tiens tourne-là viiiiite, c'est un raccourci"
"B.comme.Bidifus.Actif", pas contrariante, obéit et bon ben évidemment ... PAFFFFFfffffflplplplplplplplplplplplplpffff (écoutez la jolie chanson du pneu crevé ... enfin je dis crevé mais le terme "complètement explosé" serait plus fidèle à la cruelle réalité).



Récapitulons : nous sommes dimanche dans une vague banlieue, vide donc. Il fait froid. On est fatiguées. C'est à peine si on sait changer une roue et pour ne pas faciliter le travail, on est mortes de rire à s'en rouler par terre avec le cric.


Bon.


"B.comme.Bidifus.Actif", sans cesser de ricaner, prend les choses en main, ouvre le coffre, sort cric, L, roue de secours ; installe le cric, soulève la voiture, ôte la jante, fixe le L et tourne.

Pendant ce temps, Zizule s'instruit, pour le cas où elle se retrouverait dans une situation pareille sans personne pour rigoler avec elle.

"B.comme.Bidifus.Actif" pour sur le L, le pneu ne bouge. Pas un frémissement. Rien. Zizule essaye, rien non plus.


Zizule, pratique, lève les yeux à la recherche d'un banlieusard perdu. Mais personne à l'horizon, sauf quelques voitures qui passent sans s'arrêter.

Zizule, toujours plus pratique, se regarde, regarde "B.comme.Bidifus.Actif", se regarde à nouveau et décide :
"Bon, tu vas te mettre au bord de la route et jouer à la nana sexy, ça marchera plus que si c'était moi, c'est sûr".

Pendant, que toujours écroulée de rire "B.comme.Bidifus.Actif" se recoiffe, arrange son décolleté et lève un bras dans un geste qui n'est pas sans rappeler Ava Gardner au meilleur de sa forme, Zizule, avec tout le style qu'on lui connait, grimpe sur le L, les mains appuyée contre le capot et commence à sautiller pour faire tourner la roue ... qui tourne.

Et là, mesdemoiselles, mesdames, messieurs, jaillit un cri que "B.comme.Bidifus.Actif" n'oubliera jamais et dont elle m'agonit depuis à chaque entrevue : "Ca vieeeeent !!! Ca vient !!!! ... Ca toooooooourne !!!!!"


Je ne vous dis pas la gueule du mec qui venait de s'arrêter et qui entend Zizule crier à tue-tête "Ca vieeeeeeent!!!!"


...



Bon ...


Hum ...


Reprenons.


Le mec s'approche, fait son petit diagnostic, nous regarde, re-regarde la voiture, le pneu, le cric, nous regarde, et une lueur sardonique point dans son regard qui n'est pas sans rappeler Humphrey Bogard juste avant qu'il ne rembarre le gendarme dans Casablanca.

Zizule s'attend au pire et elle a raison, parce que bon y avait encore un petit truc qu'il fallait savoir quand on change une roue : faut poser la roue par terre si on veut la dévisser, et ensuite seulement tu peux t'exciter sur ton cric.

mercredi 6 octobre 2010

Ô rage, Ô désespoir, Ô Zizule ennemie

Bon je sais, je sais, ça fait plus que 82 baux que ne vous ai pas prodigué mes sages conseils en ce qui concerne vos palpitantes existences, qui assoiffées d'inspiration depuis des lustre-euh-z'et-des-lustres, n'ont eu qu'à se rabattre sur les mornes soirées, les plates journées, et les sombres matins, sans parler des nuits.

Je vois ça d'ici.

Pour réparer mes fautes, que vous offrir ??

J'ai là un petit extrait de vie que je vous tiens au chaud depuis quelques semaines : est-ce que ça vous conviendrait ?

J'imagine que oui, puisque les possibilités de débats interactifs sont quand même assez limitées sur cette page Web ...


Donc allons-y :

L'autre jour, PetiChat, qui a appris à ouvrir les poubelles depuis le temps, et aussi à ne plus caguer n'importe où (à force de torgnoles, je l'avoue) ...



LORSQUE TOUT A COUP ... !


Non l'histoire remonte plus loin ...


Donc un autre jour, Zizule ensevelie sous des tonnes de trucs à faire, rentre chez elle se cacher dans son armoire en attendant que quelqu'un se décide à faire le ménage / courses / jardinage / réponses à appels d'offre / torgnolage de chat / descente de plaquette de chocolat fourrée poire / ... à sa place (choisissez).

Comme rien ne se produit, elle finit pas sortir le bout de ses lunettes de dessous la penderie, et avise l'Elu, tranquillement en train de faire le ménage / descendre les réserves de café et caramel mou / ranger ses papiers / réparer des trucs (choisissez).

Zizule, que cette bonhommie exaspère, commence à gueuler parce que l'Elu a oublié de ramasser les tomates pleines d'escargot / nettoyer la caisse du chat / racheter du chocolat fourré poire / répondre à mes appels d'offre ...

L'Elu, impassible, pose le chat, avale son caramel, chope Zizule par la peau de ses lunettes et ... entame une valse.

Alors évidemment, la bouillante Zizule se découvre des similitudes avec le caramel mou : elle se ramollit, fond ...


LORSQUE TOUT A COUP ... !!


... mais non, l'histoire ne peut pas commencer comme ça ...



Donc en fait, un certain soir de ces dernières semaines, Zizule reste taaaaaaard au boulot pour (devinez quoi) répondre à un appel d'offre.
Il est 22h quand la raison lui revient et qu'elle décide de tout plaquer pour se barrer en Andalousie, là où les prairies sont plus vertes et les appels d'offres moins nombreux.
Il fait nuit et il pleut. Les RER se font rares et le pavé glissant. Zizule s'attend évidemment à attendre 24 minutes au moins, que son moyen de transport préféré se pointe , mais, mais, mais : que n'entend-elle pas à l'horizon ??? Un RER !!!!! et dans le bon sens de circulation en plus !!!

Vite vite elle remonte ses lunettes à son cou, stabilise son sac à dos et actionne ses petites jambes. Elle court elle court la Zizule, sous la pluie et dans la nuit. Elle s'élance, se précipite, se prépare à sauter dans le wagon qui est en train de sonner et ...

...se loupe complètement et passe SOUS le RER : ZIP !

Rassures-toi Maman, respire mon chéri, tout va bien grand-mère : seule ma jambe gauche est en fait aller taquiner du rail, la droite est sagement restée avec le petit peuple qui d'ailleurs s'est mis à hurler tous en choeur (qui a dit que les parisiens sont indifférents ?), pendant que les appendices latéraux supérieurs de Zizule (les bras, oui) maintenaient les portes du RER ouvertes.

Passent 1 ou 2 secondes.

Zizule n'a mal nulle part, écoute avec un certain amusement les gens hurler au conducteur (qui se trouve à 150 mètres de là) de ne pas partir, se trouve ridicule et se demande si les petits mouvement grotesques qu'elle tente pour se redresser finiront pas aboutir. Elle loue également le seigneur que l'Elu ne soit pas là, lui qui hésiterait entre la franche rigolade et une engueulade bien montée.

Mais en fait d'Elu, s'en est un autre qui se présente à ce moment.
Sorti des entrailles du wagon, voilà t-y-pas qu'un sosie de Rambo, avec 20 centimètres de moins que la Zizule, l'agrippe aux aisselles, et te me la soulève, hop!, pour la reposer un peu plus loin aussi délicatement qu'un fleuriste qui ramasse un bonzaï effarouché. Je me serai bien jetée à son cou pour partir ensemble vers le soleil couchant mais bon ... j'ai investi mes dernières reliques de décence dans une certaine retenue toute aristocratique pour, humblement, remercier mon sauveur, rassurer mes fans et, chancelante, m'effondrer dans un coin.


LORSQUE TOUT A COUP ... !

...


(Bon faut vraiment que j'aille faire les courses là ...)