mercredi 30 mai 2007

sous l'arc-en-ciel

on file sur le macadam

l'orage nous court après

dans un coin le soleil se couche, avec un dernier clin d'oeil rouge

il pleut sur la vitre arrière

au-dessus de nos têtes une pagaille de couleurs

les nuages ne sont pas blancs

ils sont bleus, roses, mousseux, lourds, onctueux

l'orage rabat vers nous un arc-en-ciel noyé de brume

on file, on se faufile

et

on passe dessous, sous l'arc-en-ciel

lundi 28 mai 2007

Disons-nous bonjour

Première journée au boulot : souvenez-vous.
On vous présente 500 personnes, vous souriez façon névrotique, faites genre rien ne vous échappe.

Passent quelques jours.
Vous vous mettez à faire la bise.
A ce moment là, ça devient périlleux, parce qu'il vous faut vous souvenir à qui vous serrez la main, à qui vous faites la bise, et dans ce cas là, par quelle joue vous commencez.

Passent 1 ou 2 mois. Finalement vous en êtes arrivé à faire la bise même à votre patron.
Et tous les matins vous faites le tour du bureau pour faire la bise à tout le monde.
Vous distinguez alors les joues molles et rebondies, les moustaches qui chatouillent, les lunettes qui en prennent plein dans la gueule, les mentons enfoncés dans la joue, les "smack smack" ou les "psuicht psuicht" ou les "pop pop" ou les "… …"

Le seul problème qui subsiste encore est le choix de la joue.

Vous commencez à vous sentir tellement à l'aise avec vos collègues qu'à l'issue d'une danse comico-hésitante du "oups c'est pas cette joue, ben non bouge pas, mince, c'est embarrassant!", vous en plaisantez.
A ce moment, tous les ingénieurs qui vous entourent se mettent spontanément à réfléchir à la solution de ce problème.

Vous devinez forcément ce qu'ils ont trouvé.

"Bâah dans l'cou hâein ?!"

samedi 26 mai 2007

back chez les boulets!!

Dans la brillante lignée de Perséphone, et dans le plus pur style zizulien, je m'en vas z'encore une fois, puisqu'une fois n'est pas coutume, vous reparler de notre sublime soirée à la Cave aux Boulets de l'aut' souère.


Et pour tout vous avouer, c'est bien la première fois qu'on me prend pour un sac à patates.


Mais nous perdons le fil du récit.
Reprenons.


Splendide orchestre, chanteuse incroyable, batteur aux z'yeux bleu, Perséphone étrenne son look de gauche et moi une robe blanche rayée noir, une troisième comparse nous acompagne de ses élégants cheveux, et nous nous partageons (épuisons) un danseur, le bien nommé H.Chevelu.

Soirée pas mal en perspective.


Sauf que...


Sauf que H. a cru bien faire en confondant tenue légère, sportive et décontractée, avec un pyjama.

Mais bon : y danse 'ach'ment bien, et son port de tête est inimitable, façon perruque brinquebalante.

Nous lui pardonnerons donc.


Mais...


Je m'suis fait invitée par soit disant la star de la soirée : un vieux hyper fort et tout et tout.
Il a du remarquer que je le reluquai...


MALHEUR...


En fait de dieu vivant de la danse, c'est l'incarnation du "comment empêcher sa danseuse de tourner en rond".

Pas un gramme de swing. Et c'est d'autant plus déconcertant, qu'en le regardant danser il en donne pourtant l'air.

Solid as a rock !!

Tu parles !
J'ai eu l'impression d'être une mouette qui rebondissait sur un rocher.
Pendant les 4 minutes qu'a duré le morceau (magnifique, cependant), je me suis répétée : "reste debout, reste debout, si tu trébuches c'est la mort"

N'ayant le temps que de poser le bout des pieds par terre, jai eu le malheur de faire un geste de ma propore initiative et...

devinez ce qui arriva ...

je lui ai envoyé mon coude dans la tempe.

Crétin.

jeudi 24 mai 2007

Comment j'ai découvert mon look de gauche

La France change. Les limites s'estompent. Les chercheurs en sciences humaines ont fort à faire à épier les fluctuations identitaires de notre époque. Et s'il y a pourtant une chose qui ne change pas, c'est le look, et ses implications multiples dans notre vie spirituelle, morale, politique.

Jusqu'il y a peu j'avais un look de bourgeoise. Gradué, bien entendu. À quatorze ans j'ai arboré, comme toutes les filles de mon milieu , la jupe plissée, généralement bleu marine, sur imposition maternelle. J'ai tenté de dégager bien des années après les faits la symbolique de la jupe plissée. Il semblerait que pour nos parents le pli et l'aspect radicalement informe de la jupe ait représenté l'esprit New Age. Petit problème de décalage générationnel: pour l'adolescente des années 2000, la jupe plissée incarne surtout une forme de chic consensuel très éloigné des festivals de rock et de débauche – d'où, nécessairement, angoisse. Mais tout change, l'emprise de l'aïeule se relâche, le grand souffle de l'indépendance emporte l'étudiante installée à Paris...

Ces derniers mois le phénomène s'était fait plus insidieux. Plus de jupe évidemment, qui veut montrer ses mollets à la foule en délire des universités parisiennes? Mais il s'est fait dans mon style une sorte de combinaison mystérieuse, un alliage de couleurs sucrées, surimprimées de perles et de design strict, qui ont pu aligner sur ma silhouette un type moral assez répugnant. D'abord on m'a crue agrégée (heurk). Ensuite on m'a parlé de l'ENA (mais je crois que c'était une blague). Puis est venu le grand tourbillon médiatique de l'élection présidentielle.

Vous avez dû lire le numéro d'Elle daté d'il y a un ou deux mois. À le reprendre je contaste qu'il donnait toutes les clefs à la femme engagée face aux débats de société.

Faut-il porter son sac à l'épaule ou à la saignée du coude pour être altermondialiste?

- Vous êtes altermondialiste? Portez-le à l'épaule, vous aurez plus d'amplitude pour agiter des banderoles.

- Vous êtes fanatiquement libérale? Portez-le au creux de la main; qui a besoin d'autre chose que sa carte bleue?
- Vous n'avez aucune opinion? Comme Pascal avec son pari, osez vous laisser aller au hasard; saisissez votre sac, rectangulaire de préférence et maniable, et déposez-le où l'instinct vous porte, vous découvrirez dans l'instant si vous votez Bové ou Philippe de Villiers.

Telle était la substance de cet article d'Elle.

Je savais parfaitement sur qui allait porter mon suffrage, au point d'en faire – je pense que c'était agaçant – une sorte de grand manifeste; au moment de sortir le lait du frigo: « Je ne prends plus que les marques écolos », de tenir la porte à un vieux: « Il faut penser aux retraites populaires », d'ouvrir un journal grand public: « T'as vu la tronche à Sarkozy?!!! ». Cette réitération perpétuelle de mon identité politique me semblait suffisante.

Eh bien, non.

Le lundi 7 mai je m'effondre en pleurs dans le hall de la Sorbonne. Un comparse de mes cours d'histoire me rattrape par le coude. « Qu'est-ce-qu'il y a? Tu viens de perdre ton portable? ». Je lui rends un regard noyé. Et là, il s'interloque: « Ah bon? T'es de gauche? ».

Six mois d'engagement militant et singulièrement verbeux n'avaient donc pas suffi à me reconnaître du Sorbonnard moyen. Mais ce n'était que le début d'une longue série d'avanies. Trois jours plus tard je suis aux Presses Universitaires de France, où je suis escalavagisée à la rédaction des notices . Mon contact dans la place, Philippe P., me fait très bon accueil. Dans la voiture pourtant, quand son père me ramène vers le Quartier Latin où sont mes pénates d'élection, j'entends des discours effrayants: « On va attendre l'été pour faire passer la décision en force... Oui, si on les laissait faire, les gauchos, on ne s'en sortirait plus! On va faire reprendre la bibliothèque par une fondation privée... » Je tique. Ils pensent ce qu'ils veulent, les chers amours; ils m'ont bien trouvé du travail; mais ne pourraient-ils pas garder leurs idées pour les moments d'intimité?

Je passe l'après-midi en cogitations. Le soir, au bal de l'Ecole, Philippe P. me reçoit au détour d'un buffet. Je me plains de je ne sais plus quelle entrevue avec un banquier sarkozyste. Sourire figé. « Euh... tu veux dire que... t'es de... Waw, j'aurais jamais cru. »

Sentiment de vague déception. Philippe P. exprime cette triste vérité du même ton qu'il dicterait à sa secrétaire les termes d'une rupture de contrat - « Mlle X n'ayant pas correspondu au profil recherché » - ou dont une étudiante discuterait avec sa voisine des déboires sentimentaux d'un ami. « Machin a quitté Louise?!!! J'aurais jamais cru! Ils allaient si bien ensemble... » Apparemment Philippe P. voit mon fantôme s'éloigner de lui à mesure que j' acquiesce. Ben oui, je suis de, mais ça ne se voit pas.

Je ne reviendrai pas sur les confirmations successives que j'ai eues de cet état de fait: j'ai un look de bourgeoise. Une seule étape m'intéresse maintenant: l'action.

Mais on ne revient pas sur quatre années d'indépendance vestimentaire sans douleurs ni hésitations. Plutôt que de me contraindre moi-même à hanter les étalages de Pimkie j'y délègue ma mère, sur qui, au moins, la faute pourra tomber plus tard. J'ai une idée assez vague de ce que peut être un look de gauche. Il me semble qu'il faut porter des pantalons taille basse qui laissent entrevoir des sous-vêtements pour gamines – pour prouver qu'on n'a pas perdu ses idéaux de jeunesse, ou je ne sais quoi.
J'aimerais arriver à un compromis.
Le pantalon, je m'arrangerai, mais les sous-vêtements resteront un secret familial. Ma mère revient les bras chargés de sacs siglés: apparemment elle a perdu le chemin des magasins à minette, elle s'est arrêtée chez ... . Je suis sommée d'enfiler une sorte de jogging qui m'arrive aux genoux. Comme elle a toutes les fantaisies, et une notion assez fantasque du style, elle me dit que porter des boucles en argent avec cette espèce de tapis, c'est le comble du négligé-chic. Je pense l'étouffer dans son cabas en plastique, puis je me rappelle que dans quelques jours, je vais devoir distribuer des tracts ronéotypés sur les marchés du 5ème, et que j'ai tout intérêt à avoir le look correspondant. J'obtempère.

Le soir le pantalon est trempé. Evidemment il a plu et à force de serpiller le sol, mon nouvel accessoire design a un peu perdu de sa fraîcheur! Mais il est fièrement de gauche.

Le lendemain ma mère rembarque certains petits hauts qui m'ont l'air tendancieux (dans l'intervalle j'ai perdu le numéro d'Elle et je ne sais plus s'il faut avoir le col échancré ou tolérer le jabot synthétique si l'on veut être ségoléniste). Deux heures plus tard elle revient avec un imper, aux « sept huitièmes » selon son jargon érudit, et qui, à mon avis, fait très grognasse du quartier de l'Odéon. Mais il paraît que c'est jeune, et comme les jeunes, jusqu'à preuve du contraire (on peut consulter les résultats du second tour par tranches d'âge et par groupements sociologiques), c'est la gauche, autant oser. Enthousiasme. « Tu as totalement la fashion attitude! ». Je ne vois pas de quel réconfort cette belle nouvelle sera aux dirigeants du PS, mais les raisons d'espérer sont si maigres en ce moment, que, vraiment, c'est peut-être cette veste qui fera la différence.

Je me présente dans cet appareil à Cécile G. La discussion passe par toutes sortes de chemins bizarres, et j'en viens, à un moment, à lui confier mon admiration passionnée pour le couple Bacall-Bogart, l'incarnation du style dans le show-biz des années 50, la clope de Bogart, les robes de Bacall, le rêve hollywoodien, le Grand Sommeil, etc. Et là, Cécile se récrie: « Mais ouais, avec ce trench-coat c'est tout à fait ça! Tu as tout à fait le bon style! » Je me rengorge. « Tu ressembles vachement à Humphrey Bogart! »
Bon.Certes. Il était peut-être de gauche.


Conclusion: les législatives sont très mal parties, mais mon look, lui, a eu une floraison insoupçonnée. L'avenir idéologique de la France n'est pas encore bouché!

Perséphone (mai 2007)

dimanche 13 mai 2007

Marseille-Sochaux

Ca ne vous aura pas échappé si vous habitez à Marseille : y a eu un match de foot contre Sochaux.

Perso je ne l'ai pas vu, mais y parait que l'un a gagné contre l'autre au tir au but.

Comme ça vous savez.

Par contre si vous habitez à Arnaque-la-Poste, vous n'aurez pas pu apprécier la suave ambiance d'une soirée foot dans l'antre du dragon.


Pour commencer à la chauffer (l'ambiance) je remarque subrepticement que la SNCF s'est maquillée aux couleurs de la ville, et que (attention) ils ont affrété deux TGV aller-retour direct pour Paris-Bercy !

Innocemment je me dis : "tiens ? y a un match"

Naïve que je suis.

Parce qu'ici ce n'est pas seulement un match.
C'est aussi l'occasion de réaffermir le lien social en démontrant aux bonnes gens que "ouais ya des djeunes ici!! ouééééééé!!"
C'est aussi l'occasion de renouer avec la patriotique tradition de fêter la victoire façon armistice : franchement y aurai pas eu plus d'ambiance.
C'est également l'opportunuité pour nos djeunes de prouver que côté courses dans l'arène ils se posent là.

Et oui. Sachez, bonnes gens, que ma chère ville est cerclée d'un...mini-périphérique. Et ben ces cons lô, y z'ont passé la soirée, que dis-je, la nuit à tourner dessus, à freiner en faisant "îîîîîîiiiiiiirrrrrkk" avec les pneus, et la musique à donf.

Ambiance.



Et ça a continué tout le WE.


Donc j'ai pas aéré ma chambre.



Ambiance...

vendredi 11 mai 2007

"on s'fait un bench ??"

"c'est quoi un bench ?", me demandé-je mentalement, "c'est un barbeuc ?"

et bah nan heîng !!

ce que le sémillant Gérald m'a proposé n'est pas un RDV galant dans son jardin autour d'un grille-viande avec sa femme un samedi midi


Non


C'est bien plus simple :

il s'agit de "démonter ûne bagnoll' pour vouèr"!!


ben voilà c'est fait


à grands renforts de

"'n de Djieu!"

et de

"pfff y s'foutt' du mônd! r'garrd' môa ço lo!!rin k'des viss' en M6!! ll'ez prends une photô"

"allez ma poulette, ch't'offre un café-clope"



décidément ce Gérald...je le trouve de plus en plus sémillant

répète un peu pour voir ?

hier, fin d'après-midi

je relance pour la n-ième fois le charmant collègue qui a les informations que je veux (prétendument) :
"Bonjour, pourquoi ne pas nous voir demain ? Je suis libre en fin de matinée ou au tout debut d'après-midi."

Réponse : "OK, demain 8h"

Moi : "..."
Lui : "..."
Moi : "euuuh... 8h20 ?"




Arrivée à 8h15.

Lui est en train de tchater avec un autre ingénieur :

Elle : "tu voulais faire descendre hein ?"
Lui : "ben ouais"
Elle : "ben regarde : ça monte"
Lui : "ben va falloir que tu..."
Elle : "D'accord"



Super matinée

mercredi 9 mai 2007

tu l'as voulu ???

Vous le vouliez, vous l'attendiez : voici en extraits juteux, la vie d'un musicien parfumée à l'accent du pays.

Il était donc une foué Achille.

Achille est clarinettiste, … il chante aussi un peu.
Il aime notamment chanter dans des langues étrangères.


Le gros problème d'Achille est que, pour satisfaire son trip et celui des autochtones qui, eux, aiment entendre chanter dans leur patois fétide les plus fleuries de nos comptines, il est obligé de chanter en yaourt.

Pour les moins doués d'entre nous, c'est à dire tout le monde à part ma source infiltrée et moi depuis 2 minutes, chanter en yaourt signifie chanter en employant des onomatopées singeant les intonations d’une langue étrangère, pour donner l’illusion qu’on la possède parfaitement.
On saura, pour l'exemple, que l’animateur-chanteur-clarinettiste Raymond Duchêne n’hésita pas à le faire lors d’une tournée de l’orchestre de Jo Privat à Berlin-Est en 1984, chantant les Deux Guitares en yaourt russe devant une assemblée où figuraient de nombreux citoyens soviétiques.

...

Il fit un triomphe.



Mais notre Achille a aussi des n'amis pour jouer avec lui !!

Ya :

Garnement qui joue à la cave avec une anche en gruyère,
Marie-Thérèse qui fait le chocolat,
Zeus qui tue les baleines,
Adameus qui essuie les meubles,
Mister X qui titille le clito,
Mohammed qui tiens fermement sa fourchette main gauche et son gant de boxe main droite,
Mamie et sa machine à coudre,
la mère Dubois,
un séchoir à nouille,
une seringue,
et le taulier.



Il se trouve que, dans le désordre, cela signifie que y a
un violoneux qui joue dans le suraigüe,
un gentil garçon qui joue de la guitare,
un autre qui joue grave mais sans sortir beaucoup de son (FFF : "Faut Fouffler Fort!!"),
tandis que le troisième joue la ligne de basse la plus simple qui soit, genre Brassens : poum, poum, poum, poum, poum, poupoupoupoum.

On n'oublie pas un xylophone et une contrebasse, une harpe et un trombone ainsi que le chef d'orchestre, un accordéoniste au jeu quelque peu approximatif, et le dernier, le tubiste, qui fait ressortir les harmoniques de façon à imiter le sonar de espiègles mammifères.
Celui-là, à force de jouer couillu on pourrait dire qu'il a un détaché de sous-préfecture, tellement il a une mauvais émission du son.


Imaginez la répet'!!
Avec une baguette à 50 centimes (chef d'orchestre bien, mais pas top) qui lance "RDV au tas de sable, les gars!!" (expression généralement utilisée pour les déchiffrages en orchestre lorsque la pièce est un peu délicate), un dimanche 9h du mat'!!
Autant vous dire qu'ils se retrouvent souvent à la rue!! (perdus)

Et dans le style hyperclitoridien (terme inspirés par le nom des modes grecs (éolien, lydien, hypodorien, hypomixolydien…) très employés en jazz par les improvisateurs à partir des années 60. Les musiciens ne peuvent manquer de faire le rapprochement avec clitoridien, cet autre mot en « ien », symbole d’une sophistication voire d’une complication superflue), ce s'ra pas la peine de r'passer !



Ca donne pas mal…même si on se retrouve en pleine forêt de pains (fausses notes) et d'accords tchécoslovaques, en mode Hypomixolydien du Phrygien (mode imaginaire).




Ce qui fait que bien sûr, au sortir de ces répétitions du délire, ils se retrouvent, Achille surtout, avec une gueule en 6/8!!

Bah ouais hâeing!!??

La preuve, on a, de source sûre, entendu Achille dire : « j’suis sorti de là, j’avais la gueule en 6/8 ». Autrement dit : il avait mal aux lèvres après avoir trop joué.

Tellement qu'il a du se refaire un cerise (une beauté, se détendre les lèvres).
Il aurait dû, avant que ça n'arrive, aller faire l'ouverture de la Flûte Enchantée (manière discrète d’annoncer que l’on se retire pour aller satisfaire un besoin naturel).

Diable oui!!


En plus ça aurait donné l'occasion au taulier de faire subtilement remarquer au batteur que "ben dis donc!! y'a des travaux?!! (remarque traditionnellement adressée à un batteur dont le jeu évoque le coït d’un marteau piqueur et d’une presse à emboutir).



Résultat des courses ? Cinq morts au premier rang.





Avec toute ma tendresse pour ce riche et fabuleux monde ...euh : artistique ?

...comment dire ?

"Tu sais toi ?"

"Boârf! Laisse tomber : c'est des musiciens."

Boum

jeudi 3 mai 2007

Spiderman

comme le titre on ne peut plus laconique de ce post l'augure, je m'en va vous talker du dernier film de la trilogie de Spiderman, en ce moment dans les bacs


on savait déjà que cette oeuvre était un pur produit du monde états-unocentré, mais là faut dire que ça dépasse tout ce que je crois avoir vu jusqu'ici

ABSOLUMENT TOUT Y PASSE !!

chacuns des clichés que vous avez pu répertorier durant vos longues existences, et ben y se sont dit : "tiens, pour être bien sûr qu'y z'ont pas oublié leurs classiques on va tout leur rebalancer !!"


Bon

L'histoire :

Spiderman est heureux : au top de sa forme, NYC l'adule, l'idolâtre, le déifie (surtout à la fin du film), et en plus il a une super nana derrière l'oreille.

Manque de pot : la nana, elle, n'est pas heureuse, et demande 4 ou 5 fois à l'araignée de sa vie "de comprendre ce que je ressens!!"

En attendant que ça pète entre eux,une météorite en profite pour s'écraser dans central park, juste à côté du couple énamouré qui n'entend rien.

Un machin noir plastifié à tentacules rampant en sort et s'accroche à la mobylette de spiderman. Celui-ci, vitevite, envoie le tout à son prof de physique, qui va lui dire en 5 minutes que ce truc cherche un symbi-hôte, et qu'il faut faire attention parce que ça peut finir mal.

Effectivement, Tobèïmacguaïre va se retrouver transformer par ce truc : genre drag queen surexcité danseur de tango.
Au bout d'un moment il se rend compte qu'il fait des bêtises, se débarasse du truc plastifiant, qui retombe COMME PAR HASARD sur la gueule de son concurrent au boulot, et qui lui, va devenir un vrai méchant avec une sale gueule.

Parallèlement, l'ex-meilleur ami de Spiderman qui lui en veut à mort pour avoir tué son papa perd la mémoire après une rixe un peu violente, se reprend d'amitié pour son copain tobymakguaïyre ainsi que, et surtout, sa copine qui est aussi son ex.

Celle-ci, malheureuse dans une mauvais passe, se sent n'abandonnée et va vitevite embrasser son ex, qui est aussi l'ex-nouveau meilleur ami de spiderman. 2 secondes après elle lui dit que "ah ben non finalement" et donc ben le jeune homme, suite au choc émotionnel vous comprenez, retrouve la mémoire et veut de nouveau tuer son ex-meilleur ennemi.
Donc acte.
Mais il s'en reprend une sévère dans la tronche.


Parallèlement, y a un mec, un fugitif, qui accidentellement se trouve tranformé en Homme-sable et qui veut tout dégommer. Il va s'allier avec l'autre méchant, prendre toujours la même nana en otage (elle s'en prend plein la gueule celle-là depuis 3 films), et essayer de dégommer spiderman, qui, pour l'occasion, se réconcilie avec son ex-meilleur ami/ennemi défiguré pour aller sauver l'ex des deux.


Grosse baston, furtive pose devant le drapeau USA idéalement dimensionné pour remplir l'écran, alliance fraternelle, "attrape vieux, attention derrière toi, ça va vieux frère ? coucou le bac à sable m'attend!!", mort du meilleur ami dans les bras de la nana, sur fond de soleil couchant, pardon de spiderman pour le méchant homme-sable qui est en fait un gentil romantique.

Réconciliation des deux protagonistes qu'i reste sur fond de "I'm through with love", histoire que tut le monde anglo-saxon arrive à saisir que c'est finit entre eux.


et on sort de la salle en gloussant.

mardi 1 mai 2007

mariage en 3D et considération démocratique

bon

certains diront que je fais une fixation sur mon frère, mais z'il faut dire que c'est un être bien étonnant :

figurez-vous qu'il se marie.

Mais c'est n'est pas cela le plus étonnant.

Nan, je vous le dit.



Laissez moi vous expliquer le phénomène :
ce cher bambin nous a envoyé avec sa douce épousée un faire-part en 3D : une surface de Boy

Vous noterez que cette surface ne possède pas d'autre singularité que des auto-intersections, et que sa courbe d'auto-intersection figure le bord d'une hélice tripale (qui se recoupe en un point triple).


Une fois cela posé, appris, assimilé, vous vous demandez : "y z'ont envoyé ça à toute la petite famille ? par la Poste ?"

Le truc rigolo, c'est que ces heureux époux ont en fait envoyé trois bouts de papiers prédécoupés, avec un mode d'emploi en 9 points pour fabriquer le bidule final.




Laissez moi vous représenter la scène.


Acte 1

Notre chère mère a eu l'insigne honneur (ou l'indicible malédiction) de servir de cobaye à ce mode d'emploi.
Un week-end, qu'elle y a passé.
Et...je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, mais cet ange de patience et de sagesse a finit par suggérer à l'heureux couple de rajouter une étape 8) ne pas désespérer, rester poli.

Humphf...pôv' Papounet




Acte 2

Votre serviteuse, après s'être arraché quelques cheveux et avoir perdu ses lunettes dans l'affaire, a finit par refiler la mission à son heureux Elu personnel.
C'ui-ci, sûr de son fait, s'en empare en lâchant crânement : "t'y vas voir, j'm'en vais t'le torcher c'machin".
Et...je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, mais cet ange de mon coeur, à force d'éructations et d'imprécations haineuses contre l'heureux époux a bien finit par me réveiller...à 2h du matin...pour qu'on aille pitoyablement se réfugier dans le pot de Nutella.







Acte 3

Votre serviteuse, de retour dans son exil peuplé de mecs accoutumés à modéliser des pare-chocs en 3D, s'empresse de déléguer sa mission à un voisin de ses collègues, surpris en pleine digestion, affalé devant la TV.
Et...je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, mais ce type là, ce mec, ce "frichtrshbkrtflkstruuuii", à peine m'a-t-il laissé le temps de conclure que ce truc qu'il regardait était "profondément sot, incommensurablement limité, ainsi que indubitablement inepte", que je l'entend grommeler :
"raaaââh, 'tain j'y arrive pas là".
Tout d'abord sans me méfier je me tourne vers lui, persuadée que lui non plus...
mais non : au creux de ses mains je vois l'objet, en 3D.
Tout ce à quoi il n'arrivait pas c'était fixer quelques trucs que y a que des doigts tous fins qui peuvent y arriver.

Presque déçue je m'en suis chargée.

Et tout de suite après je me suis dit que ces histoires de "tous les hommes naissent égaux", c'est une vaste arnaque.

La vérité c'est que "tous les hommes sont complémentaires, ne doivent pas désespérer, et rester polis".