samedi 23 mai 2009

L'Elu a peur des fleurs

Quand je met des roses dans un vase sur la table de nuit, au réveil, il a peur.

dimanche 3 mai 2009

Adoption avinée

Personnages de la pièce :

Béa : honnête artisan
RedFace : ami malhonnête et client 
Zizule (sans commentaire)
SDF : bourré
Patron : du bar
Blondasse : crétine
Crétin : de la crétine


Scénario :

Béa et Zizule bossent et/ou font semblant de bosser. L'ambiance est (méta)studieuse.

Arrive RedFace.

Dialogue :

RedFace _ "La caisse ! ou ch'cass' tout!"
Béa, sans lever la tête _ "Salut !"
RF _ "Ca va, merci d'demander. Je rentre de tournée."
Béa _ "Ah ?"
RF _"Problème à ma clarinette."
Béa, large sourire _ "Hinhinhin..."


Pendant que Béa répare, RedFace passe en arrière-boutique saluer Zizule, et en profite pour la demander en mariage (décidément c'est une manie) et/ou lui faire des propositions indécentes.
Zizule l'envoie gracieusement ch... sans lever la tête de l'appel d'offre ("Etude et assistance à la mise en oeuvre du développement durable chez les papous immigrés en Lettonie") à laquelle elle est en train de répondre.

Imperturbable, RedFace nous invite boire un coup au bistro du coin, en ces termes nobles et engageants : "En voiture Simone, c'est moi qui pilote !" (n'est-ce-pas que c'est noble et engageant ??)


5 minutes plus tard, le trio est confortablement installé au soleil, chacun sa bière. RedFace continue ses propostions indécentes et Zizule s'amuse à lui débiter des réponses de plus en plus incohérentes. La vie est belle.


Arrivent successivement Blondasse, son Crétin et SDF.

Blondasse et Crétin s'installent en terrasse. 
Saoûl du Front, qui très clairement n'est pas tout seul dans sa tête, accoste l'heureux couple et commence par taxer une clope à Blondasse qui obtempère.

Mais il était dit que l'oubli que procure l'alcool ne devait pas s'arrêter là, et Sans Dépendance Fixe demande illico une deuxième clope.

Blondasse, car elle est blonde ne voit pas dans quoi elle s'embarque et sort une deuxième clope. Mais voici que Patron sort de son bar, fonce sur Sans Déflagration Fixe et s'insurge : "Dégage de mon bar, ça fait une semaine que tu taxes tous mes clients !"

SDF - "Beuûrgh mé j'veurg gune r'vune cloûp..."

Et les choses en suivant d'autres, un coup de poing part dans le sens Patron-Sans Défense Fixe. Ce dernier s'affale au milieu de la route. (Mais c'était pas comme dans Bébel parce que le coup de poing il a fait "cgn'h!" et pas "ZBANG'OUT'CHHHH!!!")

Blondasse qui jusque là n'avait pas protesté, s'insurge : "Non mais ça va pas ! Est-ce que je vous frappe moi ?"


(Pendant ce temps, Béa, Zizule et RedFace, restent tranquilles au soleil, sans savoir comment réagir et même à se demander si finalement ils avaient vraiment envie d'intervenir.)


Patron, vénère grave, s'engouffre dans son bar, suivi par Crétin qui va chercher de l'eau et un mouchoir pour Seize Demi Foutu.
Blondasse le suit et au passage, fusille Béa du regard et hurle : "C'est honteux ce que vous faites !"

Bea _ "Mééééuh, keskejéfé ????!!"
Blondasse _ "Oui ôh bon ça va hein ? Tout le monde sait que vous êtres la fille du patron ! Et moi aussi je mange ici tous les jours et c'est pas une raison pour frapper les gens !"


...


Zizule, après 2 secondes d'hébétude, lance un vague : "OOhéééééooooooôÔÔÔÔ!!! Ca va oui ?" (admirez le style)

Mais Blondasse, emportée par son élan et la prise au vent de sa chevelure n'a pas le temps de comprendre que par là, Zizule voulait en fait soumettre à son jugement les points suivants :
 
1° Elle est charmée que le quartier ait une si haute estime de Béa
2° Mais que malheureusement Béa n'est pas la fille du patron du bar
3° Qu'elle y mange peut-être une fois par semaine parce que mon Dieu, 7 onglets de boeuf la semaine on lui a bien dit que c'était limite (mais elle ne se rappelle plus qui)
4° Elle est bien d'accord avec le fait que l'onglet de boeuf n'incite nullement à la violence urbaine mais plutôt à l'apathie horizontale (position que semble d'ailleurs avoir adopté Sans clic-clac Fixe)


...


Perplexe, Zizule finit sa bière, regarde pensivement les reliquats de la scène et se demande : "Quelle accroche je vais bien pouvoir trouver pour bloguer tout ça..."