mercredi 6 octobre 2010

Ô rage, Ô désespoir, Ô Zizule ennemie

Bon je sais, je sais, ça fait plus que 82 baux que ne vous ai pas prodigué mes sages conseils en ce qui concerne vos palpitantes existences, qui assoiffées d'inspiration depuis des lustre-euh-z'et-des-lustres, n'ont eu qu'à se rabattre sur les mornes soirées, les plates journées, et les sombres matins, sans parler des nuits.

Je vois ça d'ici.

Pour réparer mes fautes, que vous offrir ??

J'ai là un petit extrait de vie que je vous tiens au chaud depuis quelques semaines : est-ce que ça vous conviendrait ?

J'imagine que oui, puisque les possibilités de débats interactifs sont quand même assez limitées sur cette page Web ...


Donc allons-y :

L'autre jour, PetiChat, qui a appris à ouvrir les poubelles depuis le temps, et aussi à ne plus caguer n'importe où (à force de torgnoles, je l'avoue) ...



LORSQUE TOUT A COUP ... !


Non l'histoire remonte plus loin ...


Donc un autre jour, Zizule ensevelie sous des tonnes de trucs à faire, rentre chez elle se cacher dans son armoire en attendant que quelqu'un se décide à faire le ménage / courses / jardinage / réponses à appels d'offre / torgnolage de chat / descente de plaquette de chocolat fourrée poire / ... à sa place (choisissez).

Comme rien ne se produit, elle finit pas sortir le bout de ses lunettes de dessous la penderie, et avise l'Elu, tranquillement en train de faire le ménage / descendre les réserves de café et caramel mou / ranger ses papiers / réparer des trucs (choisissez).

Zizule, que cette bonhommie exaspère, commence à gueuler parce que l'Elu a oublié de ramasser les tomates pleines d'escargot / nettoyer la caisse du chat / racheter du chocolat fourré poire / répondre à mes appels d'offre ...

L'Elu, impassible, pose le chat, avale son caramel, chope Zizule par la peau de ses lunettes et ... entame une valse.

Alors évidemment, la bouillante Zizule se découvre des similitudes avec le caramel mou : elle se ramollit, fond ...


LORSQUE TOUT A COUP ... !!


... mais non, l'histoire ne peut pas commencer comme ça ...



Donc en fait, un certain soir de ces dernières semaines, Zizule reste taaaaaaard au boulot pour (devinez quoi) répondre à un appel d'offre.
Il est 22h quand la raison lui revient et qu'elle décide de tout plaquer pour se barrer en Andalousie, là où les prairies sont plus vertes et les appels d'offres moins nombreux.
Il fait nuit et il pleut. Les RER se font rares et le pavé glissant. Zizule s'attend évidemment à attendre 24 minutes au moins, que son moyen de transport préféré se pointe , mais, mais, mais : que n'entend-elle pas à l'horizon ??? Un RER !!!!! et dans le bon sens de circulation en plus !!!

Vite vite elle remonte ses lunettes à son cou, stabilise son sac à dos et actionne ses petites jambes. Elle court elle court la Zizule, sous la pluie et dans la nuit. Elle s'élance, se précipite, se prépare à sauter dans le wagon qui est en train de sonner et ...

...se loupe complètement et passe SOUS le RER : ZIP !

Rassures-toi Maman, respire mon chéri, tout va bien grand-mère : seule ma jambe gauche est en fait aller taquiner du rail, la droite est sagement restée avec le petit peuple qui d'ailleurs s'est mis à hurler tous en choeur (qui a dit que les parisiens sont indifférents ?), pendant que les appendices latéraux supérieurs de Zizule (les bras, oui) maintenaient les portes du RER ouvertes.

Passent 1 ou 2 secondes.

Zizule n'a mal nulle part, écoute avec un certain amusement les gens hurler au conducteur (qui se trouve à 150 mètres de là) de ne pas partir, se trouve ridicule et se demande si les petits mouvement grotesques qu'elle tente pour se redresser finiront pas aboutir. Elle loue également le seigneur que l'Elu ne soit pas là, lui qui hésiterait entre la franche rigolade et une engueulade bien montée.

Mais en fait d'Elu, s'en est un autre qui se présente à ce moment.
Sorti des entrailles du wagon, voilà t-y-pas qu'un sosie de Rambo, avec 20 centimètres de moins que la Zizule, l'agrippe aux aisselles, et te me la soulève, hop!, pour la reposer un peu plus loin aussi délicatement qu'un fleuriste qui ramasse un bonzaï effarouché. Je me serai bien jetée à son cou pour partir ensemble vers le soleil couchant mais bon ... j'ai investi mes dernières reliques de décence dans une certaine retenue toute aristocratique pour, humblement, remercier mon sauveur, rassurer mes fans et, chancelante, m'effondrer dans un coin.


LORSQUE TOUT A COUP ... !

...


(Bon faut vraiment que j'aille faire les courses là ...)

6 commentaires:

Dodinette a dit…

nonnonnonnonnon.
tu boufferas une autre fois.
je veux la suite.

(ces histoires de passer sous le RER tu n'es pas la première que je connais à qui ça arrive. je commence à croire qu'il y a un défaut de structure.)

Bea a dit…

Sur l'quai d'la gare, j'ai voulu la rattraper, c'était trop tard, son avion venait juste de décoller... coller !!!!

vg a dit…

alors ça valait le coup d'attendre de tes nouvelles depuis 2 mois 1/2! et en plus -tant mieux pour nous - tu t'es posée toi même le piège : maintenant il FAUT nous raconter la suite de "lorsque tout à coup ..." il y a trop de lecteurs impatients qui attendent - interdiction de les décevoir !

Dodinette a dit…

je pense que ntore Zizule a été aspirée dans un trou d'appels d'offres.

lilousse a dit…

la suite, la suite, la suite !!!!!!!!

l elu a dit…

je crois que l histoire est a lire a l envers. Le rer puis la maison et enfin le chat...en tout cas ca me semble logique